Critique de livres·Mes lectures

[Chronique]: « Les derniers jours de l’émerveillement »

« Les derniers jours de l’émerveillement » est un roman de Graham Moore aux éditions du Cherche Midi, que je remercie pour cette découverte d’autant plus qu’il s’agit du livre le plus passionnant que je lis depuis le début de cette rentrée littéraire.

Graham Moore est le scénariste du film biographique de 2015 « The imitation game » pour lequel il a remporté l’oscar. Cette adaptation cinématographique relate les exploits d’Alan Turing, un mathématicien et cryptanalyste britannique durant la Seconde Guerre Mondiale, lorsqu’il a travaillé sur Enigma. Cette machine servait au chiffrement et au déchiffrement de l’information. Elle était utilisée par les Allemands durant la Deuxième guerre mondiale. Dans le film, Alan Turing est interprété par l’acteur Benedict Cumberbatch, bien connu depuis son interprétation dans la série Sherlock (série que j’adore).

Mais revenons plutôt au livre ! Graham Moore est également auteur et signe ici un deuxième roman passionnant.

Résumé:

New York, 1888. Les lampadaires à gaz éclairent les rues de la ville, l’électricité en est à ses balbutiements. Celui qui parviendra à en contrôler la distribution sait déjà qu’il gagnera une fortune considérable et sa place dans l’histoire. Deux hommes s’affrontent pour emporter la mise : Thomas Edison et George Westinghouse. Tous les coups sont permis. Lorsqu’un jeune avocat, Paul Cravath, aidé par le légendaire Nikola Tesla, se mêle à ce combat homérique, il va bientôt se rendre compte qu’autour de lui toutes les apparences sont trompeuses et que chacun a des intentions cachées.

 

mon avis

Résultat de recherche d'images pour "graham moore"
Graham Moore

Ce roman, une fiction historique, raconte l’histoire des inventeurs de New-York à la fin du 19e siècle. Le lecteur suit leur parcours au travers des yeux du personnage principal, Paul Cravath, un jeune avocat ambitieux de 26 ans qui va représenter Georges Westinghouse, le concurrent direct du plus « grand inventeur » du monde, Thomas Edison. A ce moment là, « le sorcier » (comme on le surnomme) est âgé de quarante ans. Les deux hommes sont en compétition pour les brevets de l’ampoule électrique. C’est la guerre au brevet par le biais de multiple actions en justice ! Nikola Tesla, l’inventeur du courant alternatif (une avancée majeure) est également de la partie. Mais je ne vous en dirai pas plus pour ne pas trop vous en révéler.

« Paul n’avait jamais rien vu de tel, comme d’ailleurs personne. Des litiges en matière de brevets, il y en avait déjà eu, il le savait… Mais à côté, c’était de la petite bière. Non seulement trois cent douze plaintes distinctes opposaient Thomas Edison et George Westinghouse, mais en outre des dizaines de compagnies d’électricité plus modestes se poursuivaient les unes les autres avec le même acharnement. » 

J’ai trouvé ce livre très visuel grâce à ses descriptions imagées. Le contexte historique est magnifiquement décrit et défendu grâce au magnifique travail de recherche documentaire. Le livre bénéficie d’une écriture fluide, de chapitres courts débutant par des citations amusantes d’inventeurs qui nous font réfléchir. 

Comme nous, Paul ne connait pas grand chose au monde scientifique. Les techniques sont expliquées de manière très claire, permettant au lecteur d’en savoir plus mais ne pensez pas que ce livre est barbant et qu’il se concentre uniquement sur l’univers de la science. Paul est avant tout un jeune homme de 26 ans, cœur à prendre, côtoyant la bonne société.

 

En bref:

Quel bonheur de plonger dans un livre à l’univers si riche ! Ce roman relatant « la guerre des courants » est à lire… absolument !

Et une dernière petite info croustillante: un film biopic sur Thomas Edison est prévu dans les prochains mois toujours l’acteur Benedict Cumberbatch (et oui, encore lui). Une bande annonce prometteuse est d’ailleurs en ligne.

 

Laisser un commentaire