« Les délices de Tokyo » est un roman de Durian Sukegawa des éditions Albin Michel. Il existe également une adaptation à l’écran, primée à Cannes.
J’ai lu ce roman dans le cadre de ma formation « Dynamiser votre club de lecture grâce à des outils participatifs » que je suis actuellement à la bibliothèque de Huy. Pour les curieux, elle est animée par Laurence Ortega, la coordinatrice de l’asbl CLéA.¹ Nous avons fait cette lecture avec l’ensemble des participants. Un exercice sympathique confrontant nos divers avis.
¹Le projet de la Compagnie de Lecteurs et d’Auteurs (CLéA) est d’accompagner des auteurs dans l’écriture de leur livre, en leur offrant le regard compétent de plusieurs lecteurs extérieurs et en les accompagnant dans le retravail de leur texte.

J’ai aimé « Les délices de Tokyo », ce court roman japonais qui nous fait découvrir le quotidien de Sentarô, un vendeur de pâtisseries (et plus précisément de dorayaki). Cet homme travaille pour éponger des dettes, sans aucune passion (il préfère d’ailleurs le salé au sucré). Il va faire une rencontre bouleversante cassant sa morne existence. Une vieille dame adorable va venir travailler à ses côtés dans sa petite échoppe. Grâce à sa sagesse, elle va tout doucement faire évoluer Sentarô et lui permettre de reprendre le contrôle de sa vie.
« Écouter la voix des haricots » : tel est le secret de Tokue, une vieille dame aux doigts mystérieusement déformés, pour réussir le an, la pâte de haricots rouges dont sont fourrés les dorayaki, des pâtisseries japonaises. Sentarô, qui a accepté d’embaucher Tokue dans son échoppe, voit sa clientèle doubler du jour au lendemain…
Parmi les personnages principaux de cette histoire, il y a aussi Wakana, une petite collégienne fréquentant la boutique. Au fil des pages, une amitié assez improbable va naître et unir les trois individus. Elle ne sera pas altérée par les petits soucis, ni par les secrets que cachent certains personnages. Ce roman touchant met en scène des êtres de générations différentes marqués par la vie.
J’ai totalement adhéré au style simple, fin et agréable, tout en subtilité.
En bref:
Ce roman immerge son lecteur dans la culture japonaise. Il est une ode à la vie et à la cuisine. Il met en avant l’importance de la transmission du savoir. Un petit bijou, plein de poésie et de bonnes intentions. A découvrir ! (surtout qu’il m’a motivée à me remettre à la pâtisserie comme vous pouvez le constater sur la photo).