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« Les Ombres de la vallée » de Viveca Sten

« Les Ombres de la vallée » de Viveca Sten

Publié par les éditions Albin Michel, « Les Ombres de la vallée » constitue le plus récent ouvrage de Viveca Sten, traduit du suédois par Amanda Postel et Anna Postel. C’était ma première incursion dans l’univers littéraire de cette auteure suédoise. « Les Ombres de la vallée » peut être considéré comme la continuité du roman « Une écharpe dans la neige », car il met en scène les mêmes policiers, bien qu’ils se consacrent à de nouvelles enquêtes à chaque fois. Néanmoins, l’auteure explore en profondeur les aspects personnels de ces enquêteurs, ce qui suggère de commencer par le premier ouvrage pour une meilleure immersion dans l’histoire.

En pleine saison touristique, un cadavre affreusement mutilé est découvert près de la station suédoise d’Åre. La victime est un ancien champion de ski, un enfant du pays aimé de tous.
Non loin de là, dans un village isolé proche de la frontière norvégienne, la jeune Rebecka, qui rêvait de servir Dieu en épousant le pasteur d’une secte chrétienne, disparaît.
Et si les deux affaires étaient liées ?
Hanna Ahlander, aux histoires amoureuses tourmentées, et l’inspecteur Daniel Lindskog, débordé par sa vie de jeune père, mènent l’enquête. Tandis que la course contre la montre pour sauver Rebecka commence, ils rassemblent les pièces d’un puzzle beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît…

Depuis le début de l’année 2023, j’ai eu deux véritables coups de cœur. Le premier s’est porté sur un roman à la trame historique, « La fille du faiseur de roi », tandis que le deuxième a été déclenché par « Le Sang et la Cendre », le premier volume d’une saga fantastique signée Jennifer L. Armentrout. Et grâce à cette dernière lecture, je suis heureuse de confirmer avoir trouvé mon troisième coup de cœur.

L’histoire se déroule à Are, en Suède. Malgré l’afflux incessant de touristes, Are demeure une petite bourgade où persiste la mentalité propre aux villages. C’est dans ce cadre pittoresque que nous faisons la connaissance des enquêteurs Hanna Ahlander et de l’inspecteur Daniel Lindskog. En parallèle de l’enquête contemporaine, l’intrigue nous transporte dans une autre époque, où nous découvrons l’histoire de Rebecka. Cette jeune femme se voit contrainte d’épouser un prêtre dans un mariage arrangé, l’entraînant ainsi au sein d’une communauté religieuse fondamentaliste où l’obéissance des épouses envers leurs maris est une règle immuable. Rebecka se trouve ainsi dépourvue de tout contrôle sur son mari, lequel se révèle de plus en plus violent au fil des années.

Ce qui frappe immédiatement dans cette œuvre, ce sont les chapitres courts et l’alternance des points de vue des différents personnages, une combinaison qui rend la lecture des plus page-turner. Un autre point fort de ce roman est l’attention que l’auteure accorde au développement de ses personnages enquêteurs. Viveca Sten prend le temps de les explorer en profondeur, nous permettant ainsi de les suivre dans leur vie familiale et de découvrir les défis auxquels ils font face. Par exemple, on plonge dans la vie personnelle de Daniel, confronté à des problèmes conjugaux. Sa femme lui reproche d’être trop investi dans son métier, tandis qu’elle passe ses journées à la maison à s’occuper de leur bébé. Cette dimension humaine et les conflits auxquels les personnages sont confrontés ajoutent une couche de réalisme à l’intrigue, rendant les personnages encore plus attachants et crédibles.

La bonne nouvelle est que j’ai reçu « Une écharpe dans la neige », me permettant ainsi de poursuivre ma découverte de cette série avec une nouvelle enquête !

Une enquête page-turner, des paysages de carte postale et des personnages inoubliables… Quel coup de cœur !

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