« La fille du faiseur de rois » de Philippa Gregory

La semaine dernière, des vilains microbes m’ont confinée à la maison. Mon état ne me permettant pas de faire de grandes choses, j’ai passé mes journées dans le canapé à me reposer… J’en ai profité pour regarder la série « The White Queen », l’adaptation en série du roman « La fille du faiseur de rois ». Ce roman écrit par Philippa Gregory est publié aux éditions Archipoche depuis fin 2020 et je me suis rendue compte que je le possédais dans ma bibliothèque (grâce à Mylène, l’attachée de presse de la maison d’édition) !

Bien écrite et page-turner, il m’a été impossible de lâcher ma lecture une fois commencée (malgré que je venais juste de terminer la série). Il s’agit actuellement de ma meilleure lecture de ce début d’année 2023 lue en moins de 48 heures !

Résumé:

1471. Mariée à 14 ans, Anne Neville – la fille du comte de Warwick, surnommé le «faiseur de rois» – perd successivement son époux et son père. Elle ne doit son salut qu’au futur Richard III, le frère du roi, qu’elle épouse deux ans plus tard, même si elle devra pour cela affronter la puissante famille royale… dont la reine. Cet épisode de la Guerre des Deux-Roses est ici raconté avec brio par l’une des plus talentueuses romancières du genre, qui choisit de faire parler les femmes que l’Histoire a trop souvent tendance à oublier.

Comme tu le constates en voyant ma photo de présentation, je possède déjà plusieurs livres de Philippa Gregory. Sur ce blog, tu pourras notamment retrouver ma chronique de « La Dernière Reine » écrite par l’auteure britannique spécialisée dans les fictions historiques.

« La fille du faiseur de rois » couvre une partie de La Guerre des Deux Roses, un conflit civil ayant eu lieu en Angleterre entre 1455 et 1485. Elle est nommée ainsi en référence aux emblèmes des deux maisons rivales s’illustrant par la rose rouge pour les Lancastre et la rose blanche pour les York.

La narratrice de ce livre est Anne, la fille cadette de Richard Neville. J’ai aimé la structure narrative car on a vraiment l’impression qu’elle s’adresse à nous le lecteur et nous raconte l’histoire de sa vie. Au début du roman, Anne n’est encore qu’une petite fille. Elle accompagne sa mère et sa sœur pour fêter le couronnement de la nouvelle reine Elizabeth Woodville. Son père qui a pourtant permis à Edouard IV d’accéder au trône n’a pas été consulté afin de donner son approbation pour cette union avec cette roturière. Il se sent trahi et décide de se rebeller en essayant à tout prix de placer sa famille dans la succession dynastique. Pour tenter d’arriver à ses fins, il va marier sa fille aînée Isabelle avec le Duc de Clarence Georges qui est le frère du roi Edouard. Son objectif est de renverser le trône et de l’offrir à sa fille et son beau-fils.

Comme dans tous ses romans, l’auteure donne la parole à une héroïne. Intrigues, trahisons, tragédies à répétition: Anne va énormément subir des revers tout au long de sa courte vie ! La future reine d’Angleterre est plutôt introvertie bien que de nature fière. Cette personnalité la rend attachante, on souffre à ses côtés. J’ai particulièrement apprécié sa relation avec Richard (futur Richard III), le plus jeune frère d’Edouard. Elle a également des rapports très forts avec sa sœur Isabelle mêlant amour, incompréhensions (parfois) et rivalités.

Un autre personnage particulièrement omniprésent dans ce livre est la reine Elisabeth. Tout le monde est persuadé qu’elle bénéficie de pouvoirs magiques hérités par sa mère. Toute sa vie, Anne se sentira menacée ayant l’impression que pèse le poids de ses malédictions sur elle et sa famille.

En bref:

Lu en apnée, le portrait romancé d’Anne Neville est actuellement ma lecture la plus passionnante de 2023 !