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[Chronique]: « Un été près du lac »

« Un été près du lac » est un roman d’Heather Young publié par les éditions Belfond. Ce livre fait partie de la collection « Le cercle des éditions Belfond ». Ce roman m’a séduite de prime abord grâce à son titre et à sa couverture pleine de vie. Un lac et l’été sont des ingrédients pour vivre de magnifiques moments, selon ma représentation. Une invitation à prolonger les vacances. Sauf que…

mon avis

Heather Young signe un premier roman réussi. Une belle reconversion pour cette auteure américaine qui a stoppé sa carrière de droit pour se consacrer à l’écriture !

Justine vit à San Francisco et est la mère de deux filles appelées Mélanie et Angela. Abandonnée par son mari, elle tente de refaire sa vie avec Patrick, un fiancé un peu trop investi et qui va s’avérer manipulateur. Elle apprend un jour qu’elle a hérité d’une petite maison au bord d’un lac de la part de Lucy, sa grande-tante maternelle. Justine va profiter de cette aubaine pour fuir Patrick. Elle se lance dans un long voyage avec ses filles sans prévenir personne et en abandonnant son travail. Cette demeure familiale se situe dans le Minnesota et a subi l’épreuve du temps. Endroit glacial, bungalows décrépis, ce nouveau lieu de vie est très loin de la vision de rêve. Et il n’est peut-être pas le refuge idéal pour recommencer une nouvelle vie épanouie. Surtout que Justine débarque en plein hiver, une saison extrêmement rude dans cette partie du pays. Elle bénéficiera de l’aide ponctuelle de Matthew, un vieux monsieur qui a connu Lucy depuis l’enfance.

La maison est pleine d’affaires et surtout remplie de souvenirs…

« J’imagine que rien de ce que je viens de décrire de ce premier jour d’été te paraîtra étrange. Une sœur aînée grandissait, une cadette se sentait à la traîne. Une benjamine voulait se faire accepter des aînées. Un père tenait à l’œil le garçon qui flirtait avec sa fille. Rien que du déjà-vu dans nombre de familles. Malgré tout, il me faut commencer par le début. Car tout ce qui s’est passé par la suite est en germe dans ces quelques détails, si ordinaires soient-ils. »

Ici, c’est Lucy, la grand-tante décédée, qui prend la parole grâce à son journal. Elle nous fait vivre ses souvenirs et particulièrement l’année 1935. Elle part chaque été dans la maison de campagne avec ses parents et ses deux sœurs. A ce moment-là Lucy est une jeune fille innocente de onze ans. Elle voue un culte à sa grande sœur Lilith âgée de 13 ans et qui devient une ado, et a également une petite sœur Emily,  une fillette de 6 ans. Cette résidence secondaire est érigée au bord d’un lac et proche d’une sombre forêt. Les maisons sont des résidences secondaires, ouvertes pour l’été. L’atmosphère est lourde, renforcée par la chaleur écrasante de l’été. De fait, Lilith n’est plus la même au grand dam de Lucy. Avant, elle était sa compagne de jeux tandis qu’à présent, elle préfère fréquenter les autres filles de son âge et tente d’attirer l’attention des garçons du voisinage sous le regard désapprobateur de son père. La fin des vacances tournera au drame lorsque la petite Emily sera portée disparue.

Le suspense monte peu à peu au fil des pages. Qu’est-il arrivé à Emily, cette petite fille surprotégée par sa mère? Cette tragédie va irrémédiablement changer le destin de toute cette famille. 

Peu à peu le lecteur va percer à jour tous les sombres secrets grâce à Lucy qui va nous relater ce qu’il s’est réellement passé. La tension va monter crescendo et nous tenir en haleine jusqu’aux dernières pages. 

Entre thriller et roman contemporain et historique, cette saga familiale conte le destin tragique de cette famille américaine. On alterne entre passé et présent, le tout sur une période de 60 ans. Vous allez découvrir des femmes sur plusieurs générations aux caractères bien trempés. J’ai ressenti énormément d’empathie pour les personnages de Lucy et de Justine, les deux héroïnes du récit. Elles vont vivre chacune à leur façon des épreuves et y feront face avec courage.

Une chose est certaine, c’est que le nom d’Heather Young est à retenir. Un grand merci aux éditions Belfond de m’avoir permis de découvrir ce titre !

 

 

 

 

 

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