Quelques incontournables de la Rentrée Littéraire 2019

Dès la fin du mois d’août a débuté l’événement tant attendu par les maison d’édition: la Rentrée Littéraire d’automne. Cette année, pas moins de 524 romans étaient attendus ! 

Vendredi de la semaine passée, j’ai eu le plaisir de vous présenter une trentaine de ces titres à la petite bibliothèque de quartier dont je m’occupe lors d’un apéro littéraire. Une invitation lancée et suscitant rapidement l’enthousiasme vu qu’en quelques jours, la rencontre affichait complète !

Je profite de cet article pour remercier les maisons d’éditions ayant envoyé catalogues, marque-pages et goodies à distribuer à mes lecteurs !

Je vous propose aujourd’hui, un petit billet regroupant quelques références qui pourraient, espérons-le, vous plaire.

La rentrée littéraire d’automne 2019 ne compte pas moins de 82 primo-romanciers. 

Parmi les incontournables, je vous recommande «Le bal des folles» de l’auteure française Victoria Mas.

Nouvelle venue dans le monde littéraire, Tess Sharpe nous propose une des pépites de cette rentrée littéraire d’automne. Avec « Mon territoire», l’auteure américaine publiée aux éditions Sonatine signe un premier roman s’apparentant à un uppercut littéraire.

Harley McKenna est une héroïne forte malgré le drame vécu lors de son enfance. Âgée de seulement huit ans, elle va assister au meurtre de sa mère par Carl Springfield, le principal ennemi de leur famille. Son père, c’est Duke McKenna, un baron de la drogue californien respecté de tous. Cet homme violent va élever sa fille adorée, son Harley, de manière personnalisée et violente afin qu’elle lui succède et hérite de son business.
Harley a également repris la cause jadis défendue par sa mère en s’occupant à son tour du Ruby, un refuge pour les femmes victimes de violences conjugales. Elle est aidée par Mo, sa partenaire l’aidant à défendre les Rubinettes de leurs anciens conjoints ou les empêchant de replonger dans l’enfer de la drogue. Dans tous ses  déplacements, elle est toujours accompagnée de sa chienne de garde Busy. Elle peut également compter sur l’appui de Will, son ami d’enfance au côté de qui elle a grandit.
Le livre alterne entre souvenirs et présent, faisant découvrir le parcours hors-norme d’Harley. La petite fille laisse place à une jeune adulte qui n’a pas peur de s’affirmer.

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A côté de ces petits nouveaux, les grands habitués de ce rendez-vous éditorial comme notre chère Amélie nationale ! A votre avis, bon ou mauvais crû pour sa 28e rentrée ? En tout les cas, difficile de ce faire une idée à partir du titre et du synopsis:« Pour éprouver la soif, il faut être vivant. »

Évoque-t-elle dans son dernier bébé sa grande passion pour le champagne?

En fait, Amélie dans son livre publié aux éditions Albin Michel revisite la Passion du Christ. Elle se met dans la tête du Messie vivant ses derniers moments, crucifixion comprise et nous propose de suivre le monologue intérieur de Jésus lui-même, totalement humanisé par son auteure. Peut-on dire que l’auteure sort enfin de sa zone de confort avec ce roman au sujet audacieux sur le thème du corps?

Autre auteure belge à l’honneur pour cette rentrée littéraire, Odile d’Oultremont avec « Baïkonour » son deuxième roman de nouveau publiée aux éditions de l’Observatoire

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« Le couteau » est le dernier roman du grand maître du thriller scandinave Jo Nesbo publié aux éditions Gallimard dans la collection Série noire. Grâce à ce titre, je découvre enfin la plume de l’auteur norvégien (j’avais juste approché son oeuvre à travers l’adaptation cinématographique de son roman « Le bonhomme de neige »).

Le célèbre inspecteur Harry Hole est de retour pour une douzième enquête. Je regrette un peu de prendre la série en cours, car même si le fil principal est aisé à suivre, l’attachement au personnage n’est pas aussi fort que lorsque l’on a suivi l’intégralité des aventures.

Harry est au plus mal. Obsédé par un criminel, il a été mis à la porte par sa femme Rakel et passe désormais toutes ses nuits à boire jusqu’à ne plus avoir aucuns souvenirs. Seul échappatoire à son alcoolisme, le boulot. Il a ainsi pu réintégrer la police criminelle d’Oslo, même s’il est relégué à des Cold-cases ou à des affaires habituellement confiées aux débutants. Et puis, il y a le Drame. Car oui, Jo Nesbo a osé imaginer le pire scénario pour son personnage fétiche.

En habile conteur, Jo Nesbo nous offre un beau pavé de 600 pages dans lesquelles il va malmener son personnage principal. Un roman policier psychologique d’une grande force mettant en scène un héros (certains parleront d’anti-héros) totalement charismatique à la psychologie travaillée.

Une série mythique que j’approche enfin partiellement, me donnant l’envie de lire la saga depuis le début.

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« Les yeux rouges » est le deuxième roman après l’excellent Ariane de l’auteure belge Myriam Leroy. Elle revient avec un livre qui a également d’excellentes critiques.

Pour la création de son nouveau livre, Myriam s’est inspirée de son vécu lui donnant assez de matière pour écrire sur un sujet totalement d’actualité: le cyberharcèlement. La narratrice est journaliste pour le service public et comme un peu tout le monde, en tout cas dans son milieu, elle est fort omniprésente sur les réseaux sociaux.

Elle fait l’erreur d’accepter une invitation sur Facebook et devient « amie » avec Denis. Un homme de 49 ans, en couple, papa d’un gamin de 7 ans et blogueur. Il aime beaucoup donner son opinion et utilise les émoticonnes à outrance.

Denis ne s’en tient pas à la sphère du numérique: il insiste pour boire un café avec la journaliste, la submerge de messages, va même jusqu’à l’attendre devant son boulot. Elle prend peur malgré que son entourage banalise l’affaire (c’était avant l’affaire Weinstein) et décide de le bloquer sur Internet. Erreur fatale…

Un livre coup de poing porté par une narratrice invisible rapportant le discours des autres et abordant un phénomène de société.

Et si la thématique du harcèlement vous interpelle, je vous recommande de lire « Chère Fubuki Katana » d’Annelise Heurtier publié par les éditions Casterman. Pour plus d’infos sur ce roman abordant le mal-être adolescent et la harcèlement scolaire, je vous invite à lire ma chronique.

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« 19 femmes les Syriennes racontent » est un roman-témoignage de Samar Yazbek, une journaliste et auteure. Elle donne la parole à des femmes ayant vécu activement la révolution en Syrie.

Bien que composé de 19 témoignages, l’auteure a en fait mené une série d’entretiens avec 55 Syriennes, des femmes d’âges différents puisqu’elles ont entre 20 et 77 ans. Chacune a pu prendre la parole et décrire son combat durant la révolution. Des témoignages permettant de comprendre la situation syrienne assez complexe, surtout lorsque l’aspect religieux rentre en compte.

Un témoignage bouleversant mettant en lumière de courageuses combattantes au sein d’un régime dictatorial. Des femmes qui n’ont pas hésité à sacrifier pour un temps leur liberté et leur bien-être dans le but d’impulser des changements dans une société dirigée par un dictateur.

J’en ai lu un par jour. Une lecture pas facile car ces partisanes d’une Syrie «libre et démocratique» ont subi d’horribles traitements. Emprisonnements, tortures, faim, elles seront pour la plupart obligées de s’exiler.

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Que pensez-vous de la rentrée littéraire?

Avez-vous lu les livres cités ci-dessus?

Quels sont ceux qui vous intéressent?