Critique de livres

« La Reine des pluies » de Katherine Scholes

Le livre que je vais vous présenter aujourd’hui est la redécouverte d’un roman culte. Peut-être le connaissez-vous déjà? Dans les décors envoûtants de la Tanzanie, Katherine Scholes tisse le portrait de deux femmes passionnées, rebelles, inoubliables. Une fresque enivrante et tragique, dans la lignée de La Ferme africaine. Voyons voir si ce livre est à la hauteur de sa réputation ! 

Résumé:

De son enfance en Tanzanie, Kate Carrington a essayé d’effacer tous ses souvenirs. Âgée de douze ans lors de l’assassinat de ses parents missionnaires, près de la frontière rwandaise, la jeune femme a fait table rase de ses racines africaines pour se reconstruire en Australie. Bien des années plus tard, alors qu’elle tente de mener une vie normale, Kate fait la connaissance d’une vieille femme mystérieuse, qui l’intrigue autant qu’elle la fascine.

Il faut dire que le destin d’Annah Mason a tout du roman d’aventures. Infirmière dans un hôpital de brousse, faiseuse de pluie dans le bush tanzanien : l’Afrique a révélé à cette Occidentale intrépide un monde d’une magie infinie. Et lui a offert sa plus grande histoire d’amour. Cette vie de passion ne s’est pourtant pas faite sans douleur ni drames. Désormais âgée et malade, celle qui fut la reine des pluies veut soulager sa conscience. Mais ses secrets pourraient bien mettre à mal l’univers fragile de Kate…

mon avis

Publié aux éditions Belfond une première fois au tout début des années 2000, « La Reine des pluies » est le tout premier roman de Katherine Scholes. Ce livre traduit de l’anglais (Australie) par Marthe Lomont fait l’objet ce mois-ci d’une réédition dans la collection Le Cercle.

J’ai lu ce livre dans le cadre de mon rôle de lectrice VIP. Je me suis plongée dans ce roman me réjouissant de découvrir ce titre à la magnifique couverture et à la réputation faisant de lui un livre incontournable.

J’ai aimé la construction du roman qui joue sur les temporalités. Il débute par l’enterrement des parents de Kate. Née en Afrique, cette enfant de martyrs retournera vivre dans le pays d’origine de ses parents en Australie. On la retrouve quelques années plus tard alors qu’elle tente d’oublier les traumatismes de son enfance, s’enfermant dans une routine rassurante. Devenue infirmière, elle passe son temps libre à s’occuper de son jardin. Un jour, elle fait la connaissance de sa voisine, une femme d’un certain âge. En fait, il s’avère que c’était la meilleure amie de sa mère Sarah et surtout sa marraine. Mourante, elle est venue exprès d’Afrique pour retrouver Kate et lui livrer un récit. Celui expliquant ce qu’il s’est réellement passé…

Au côté de Kate, nous embarquons sur le continent africain durant les années 60. Annah, alors jeune fille, arrive d’Australie en Afrique pour exercer comme infirmière missionnaire. Sa vocation est née dans le grenier familial où elle a découvert des lettres de sa tante elle-même missionnaire, de quoi la faire rêver à une destinée hors norme.

J’ai aimé découvrir la vie d’Annah, toujours bienveillante et parfois impulsive. Elle sera confrontée au choc des cultures et aux conditions souvent difficiles. La société africaine est aussi dans une période de transition, les pays acquièrent leur indépendance, et ont du mal à rentrer dans une erre plus moderne. Les traditions, rites et croyances locales étant encore fortement ancrés. Mais quel plaisir de les découvrir !

Dès son arrivée, Annah sera emportée dans une vie sans repos ponctuée de drames, de joie, d’aventures et de rencontres. Elle fera la connaissance de Michael et de Sarah, jeune couple dévoué à la cause. Beaucoup de malades sont à soigner et leur médecine s’oppose à celles des guérisseurs avec leurs croyances ancestrales. Ils sont aussi confrontés au manque de fournitures médicales et de médicaments. Outre les parents de Kate, Annah rencontrera aussi l’amour de sa vie, le chef charismatique de la tribu des Waganga.

Au niveau de la forme, j’ai trouvé le récit plutôt dense avec une alternance de périodes où on dévore l’histoire et parfois des petites longueurs. Cependant, Katherine Scholes nous offre un récit humain totalement fascinant ! Annah incarne une grande héroïne. 

 

En bref:

Quel bonheur d’avoir découvert cette auteure et ce roman culte !

 

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A propos de l’auteure:

Katherine SCHOLESDe nationalité anglaise et australienne, Katherine Scholes est née en Tanzanie et vit désormais en Tasmanie. Elle est l’auteure de sept romans, dont Leopard Hall (2017 ; Pocket, 2018), tous publiés chez Belfond et repris par Pocket.

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