Alia Cardyn fait partie des auteures dont je suis avec assiduité les nouvelles parutions. Alors, la sortie de son troisième roman s’est imposée à moi comme une évidence, un rendez-vous incontournable. J’espérais qu’encore une fois l’auteure belge arriverait à me surprendre et surtout à me convaincre. La réponse dans cette chronique !
Résumé:
Chaque 27 juillet, Barnabé Quills organise une fête somptueuse dans sa propriété dominant l’océan. Cette année, la ville côtière de Black, en Californie, est en émoi. Lors de la fête annuelle, la jeune Théa Vogue a sauté dans le vide.
« L’envol » est le nouveau roman d’Alia Cardyn publié aux éditions Charleston.
J’ai trouvé qu’avec ce pitch l’auteure commençait fort. Choquée par cet acte si définitif, je me suis demandée ce qui avait poussé cette jeune fille a vouloir en finir de manière aussi radicale avec sa vie ?
Très vite, je me suis laissée séduire par cette écriture si fine et subtile, parfaitement maîtrisée. Je trouve que le style d’Alia est de plus en plus élaboré. J’ai d’ailleurs une petite anecdote à vous raconter à propos de son livre : le jeudi, je fais une « grosse » journée, travaillant le matin et ouvrant ma bibliothèque de quartier jusque 19 heures. Il était 18h50 et mes derniers lecteurs venaient de partir. J’ai voulu prendre une petite pause tardive de 5 minutes et lire 2-3 pages. Finalement, en refermant le livre, je pensais n’avoir lu que quelques minutes, pour me rendre compte en regardant l’heure que cela faisait 20 minutes que j’étais totalement en apnée dans ma lecture ! La meilleure preuve que j’étais conquise par ce livre, non?
Mais terminons cette petite parenthèse et revenons au contenu du livre ! Beaucoup de personnages remplissent « l’envol » faisant de lui un roman choral. Toujours au niveau de la forme, le livre est divisé par des courts chapitres et alterne entre narration classique, extraits de journal et de lettres que Jill Vogue a adressé à sa fille Théa et où elle lui raconte sa jeunesse. Tout tourne autour de la fête du 27 juillet, une date clé ! Le tout forme un récit dynamique.
« Si avec le temps, votre être s’est figé,
le 27 juillet vous offre une opportunité.
Celle de naître à nouveau. »
Au niveau du fond, ce livre aborde avec des mots justes le thème des relations humaines et surtout les conséquences dramatiques du manque d’amour de parents envers leurs enfants mais aussi entre un mari et une femme. Black est une petite ville, une micro-société où tout le monde se côtoie. Ce livre suscite beaucoup d’émotions, mais aussi de réflexions.
« Au fil des années, ce manque d’amour avait transformé la jeune fille revendicatrice en une jeune femme perplexe, manquant d’assurance dans ses relations comme dans la vie. »
Pouvons-nous croire en nous lorsque l’on a grandi sans intérêt et chaleur, ou le strict minimum de la part de ses parents? Être aimé de ses proches de manière visible et spontanée, quoi de plus important pour son équilibre mental, pour son capital de confiance en soi et la construction de sa personnalité ?
« Je n’avais jamais songé que derrière ce visage souriant se cachait, comme pour nous tous, un passé, une histoire, une souffrance aussi. »
L’auteure nous pousse aussi à voir au-delà des premières apparences, à creuser plus loin, plus en profondeur. Elle remet en cause nos certitudes ! Et est porteuse d’un message d’espoir en nous rappelant combien il est important de se battre pour les relations importantes à nos yeux et enfin que la renaissance est toujours possible…
En bref:
Ce livre sur le thème du manque d’amour et de l’importance de l’expression de ses sentiments envers ses proches est tout simplement une pépite !
A découvrir et même à relire ponctuellement !
A propos de l’auteure:
Diplômée en droit et en sciences politiques, Alia Cardyn est une ancienne avocate. Aujourd’hui maman de trois enfants, elle consacre son temps à l’écriture et au coaching. Elle est également l’auteure du « Choix d’une Vie» et « Une vie à t’attendre», ses deux premiers romans dont vous pouvez découvrir mes chroniques en cliquant sur les liens.