« La doublure » de Mélissa Da Costa

« La doublure » est le nouveau roman de Mélissa Da Costa. Publié par les éditions Albin Michel, il est disponible dès aujourd’hui en librairie.

J’ai été étonnée quand il y a quelques semaines l’auteure française a annoncé sur ses réseaux sociaux la sortie d’un nouveau roman. « Les Douleurs fantômes » ( la suite de « Je revenais des autres ») est paru au printemps de cette année. Toutes mes lectures de Mélissa sont des énormes coups de cœur donc j’attendais ce livre avec une grande impatience. J’avais cependant des petites appréhensions qu’elle n’ait pas pris le temps de bien peaufiner cette nouvelle histoire publiée si peu de temps après la dernière.

Dans mes derniers billets, je t’avais confié mes difficultés à accrocher à une lecture. C’est chose totalement oubliée avec ce roman page-turner dévoré en quelques jours… Je t’en dis plus dans cette chronique.

Résumé:

Passion, faux-semblants, emprise… Qui manipule qui ?

Une jeune femme fragile en quête d’un nouveau départ.
Un couple magnétique et fascinant prêt à lui ouvrir les portes de son monde doré.

Un trio pris au piège d’un jeu cruel et d’une dépendance fatale.

Dans ce roman sombre et envoûtant, Mélissa da Costa explore, à travers l’histoire d’une passion toxique,  la face obscure de l’âme humaine et les méandres du désir.

Cette année 2022 marque pour Mélissa un tournant dans sa carrière d’écrivaine : elle est rentrée dans le top 10 des auteurs les plus lus en France ! Un succès totalement mérité. Ses livres sont tous des pépites à lire et relire. Ma nouvelle auteure favorite est considérée par ses pairs et le public comme une auteure de genre feel-good. Une image qu’elle casse totalement grâce à ce nouveau roman beaucoup plus sombre.

Evie est une jeune femme ordinaire ayant quitté sa famille et son Alsace natale pour suivre son amoureux à Marseille. Ce marin qui l’abandonne une grosse partie de l’année la quitte du jour au lendemain et elle se retrouve seule à chercher du boulot. Elle rencontre Pierre qui lui propose de devenir l’assistante de sa femme Clara, une artiste peintre au succès émergent. Ce couple très riche vivant dans un petit village pittoresque et ils proposent tout naturellement à Evie de s’installer chez eux. Les peintures de Clara sont particulières, macabres : elle voue une passion pour le courant du romantisme noir.

« Je me suis prise de passion pour le romantisme noir pendant les Beaux-Arts. Vous connaissez ?

– Non

– C’est un genre qui est né en Grande-Bretagne à la fin du XVIIIe siècle. On dit qu’il s’inspire du gothique et qu’il s’est développé en réaction aux Lumières, au vent de liberté qui s’est mis à souffler à cette époque. C’est un mouvement qui a bousculé les conventions sociales, morales et esthétiques. Les tableaux représentent des scènes de spiritisme, des monstres, la souffrance, l’agonie, la mort… On y trouve des démons, des vampires, des scènes de cannibalisme et d’extrême violence. »

Je ne sais pas à quoi je m’attendais, mais certainement pas à ça. Dans quoi suis-je en train de m’engager ? Je n’ai aucun penchant pour la noirceur, pour les monstres, la violence…

Ce roman nous plonge dans un trio intimiste déroutant. Clara incarne un personnage fascinant révélant peu à peu sa part d’ombre et sa perversité. J’ai eu du mal à cerner Pierre qui va entraîner Evie dans une addiction à la drogue. Ce livre au style très fluide m’a fait pensé au thriller psychologique écrit par Sarah Pinborough « Mon ami Adèle » (découvre ma chronique pour en savoir plus sur ce roman).

En bref:

Un roman sombre aux thématiques difficiles mais parfaitement maîtrisé offrant une fin totalement dingue. A découvrir de toute urgence…

Et pour en savoir plus sur l’œuvre de Mélissa Da Costa, je t’invite à parcourir ma chronique de son premier roman « Tout le bleu du ciel ».