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« San Francisco 1906 : Les Trois Judith » de Damien Marie et Fabrice Meddour


San Francisco 1906 : Les Trois Judith

Dans le panorama éclectique des publications de cette année, « San Francisco 1906 : Les Trois Judith », édité par Grand Angle, se distingue comme une bande dessinée captivante. Ecrit par Damien Marie et illustré par Fabrice Meddour, ce premier volet d’un diptyque nous plonge au cœur de l’histoire mouvementée de San Francisco.

Je vous invite à en découvrir plus grâce à ma chronique.

Et si sa seule chance de survivre à cette nuit d’enfer était la destruction totale de San Francisco ? 17 avril 1906, la nuit tombe sur San Francisco. Et comme tous les soirs, la petite femme de chambre vient prendre son service au majestueux Palace Hotel. Elle reçoit ses instructions pour s’occuper de la vedette du jour : Enrico Caruso, le fameux ténor italien qui se produit, en ce moment même, sur la scène du Grand Theatre Central…En vérifiant la bonne tenue de la chambre, elle découvre un colis qu’elle n’aurait pas dû voir et qui la propulse entre les mains des pires clans criminels de la ville, prêts à tout pour le récupérer…Alors que l’issue semble de plus en plus désespérée pour la jeune fille, le sol se met à trembler…

L’histoire prend racine au Royaume de Juda, durant le siège de la ville de Béthulie vers 720 av. J.-C. Là, une jeune veuve, nommée Judith, se dresse courageusement contre la menace de la défaite imminente. Ce récit sert de toile de fond à cette saga qui se déroule ensuite à San Francisco en 1906.

Ensuite, l’histoire bascule en 1906 à San Francisco. Au cœur de la ville en effervescence, Enrico Caruso, la célèbre star de l’opéra, se retrouve pris dans les filets de la mafia locale. Contraint de transporter un mystérieux colis, il se trouve entraîné dans une série de rebondissements où les enjeux s’entremêlent avec le tableau de Judith de Gustav Klimt, un chef-d’œuvre convoité. Entre course-poursuite et alliances inattendues, l’intrigue se déploie avec intensité, offrant au lecteur une lecture sans temps morts.

La palette sépia qui teinte l’ensemble donne un certain cachet à l’atmosphère. Il y a une abondance d’action et de suspense, avec une fusion harmonieuse entre l’histoire et l’art. Et cerise sur le gâteau, tout est bouleversé par le tremblement de terre plongeant la ville dans une apocalypse dévastatrice.

J’ai également trouvé très enrichissante la présence du dossier documentaire qui fait suite à l’histoire. Il offre l’opportunité d’approfondir ses connaissances sur divers sujets, tels que la ville de San Francisco, le peintre Gustav Klimt et ses deux œuvres inspirées du récit biblique du siège de Béthulie. De plus, il fournit des informations sur le célèbre ténor italien Enrico Caruso, le quartier de China Town, et bien d’autres sujets encore.

Une bande dessinée au scénario bien pensé et avec un rendu graphique intéressant. J’ai grand hâte de découvrir le prochain et dernier volume.

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