Mes lectures

« Bungalow 21 »: de Eric-Emmanuel Schmitt

"Bungalow 21", une pièce de théâtre Éric-Emmanuel Schmitt

Cette semaine, ma boîte aux lettres m’a réservé une agréable surprise, avec un mystérieux colis expédié par les éditions Albin Michel. À l’intérieur, trônait « Bungalow 21 », une pièce de théâtre signée Éric-Emmanuel Schmitt, tout juste sortie des presses le 30 août dernier. Cette lecture marque pour moi un retour bienvenu au monde du théâtre, tout en me permettant de me replonger dans l’écriture d’un auteur prolifique et talentueux. Ma découverte la plus marquante de son œuvre demeure « La Part de l’autre », un récit qui explore la vie d’Adolf Hitler en alternant habilement entre la réalité historique et une dimension utopique.

Les personnages de « Bungalow 21 » ont eux aussi laissé leur empreinte dans l’histoire, particulièrement dans les sphères du cinéma et de la littérature. Je vous invite à percer leur identité à travers ma chronique.

Résumé :

En 1960, deux couples mythiques séjournent au Beverly Hills Hôtel, à Los Angeles. Dans le bungalow 20 logent Simone Signoret et Yves Montand. Ils s’aiment, ils sont beaux, encore jeunes, pleins de vie, au faîte de leur gloire. Dans le bungalow voisin, Marilyn Monroe et Arthur Miller connaissent les derniers instants de leur romance. Arthur s’enfuit, Simone se prend de sympathie sincère pour Marilyn tandis qu’Yves s’efforce désespérément de résister à ses charmes.
Éric-Emmanuel Schmitt compose une pièce intense et sensible qui met quatre figures de l’histoire du cinéma aux prises avec leurs désirs contrariés, leurs fragilités, leur humanité, et brosse le portrait inoubliable de deux femmes meurtries.

Avant de me plonger dans la lecture de « Bungalow 21 », j’avais eu l’occasion de dévorer « Psychopompe » d’Amélie Nothomb (découvrir ma chronique). Bien que célèbre pour ses romans au format court, qui oscillent entre 160 et 180 pages, elle avait su surprendre ses lecteurs en 2002 en proposant une pièce de théâtre intitulée « Les Combustibles ». Il s’agit d’une de mes pièces favorites, aux côtés de chefs-d’œuvre tels que « Phèdre » de Racine et « Huis-Clos » de Jean-Paul Sartre.

Cette pièce de théâtre d’Eric-Emmanuel Schmitt, je l’ai également lue d’une traite : impossible de m’arrêter. J’ai été prise par l’atmosphère hollywoodienne qui s’en dégageait et par les personnalités complexes des différents protagonistes, en particulier leur parcours singulier. Le choix de raconter la rencontre des deux couples mythiques et le début de la romance entre Marilyn Monroe et Yves Montand sous forme de pièce de théâtre a donné au récit une fluidité remarquable. Chaque scène était un moment de tension palpable, et chaque dialogue un morceau d’histoire qui se dévoilait avec une intensité.

Ce livre me donne envie d’explorer plus en détail les personnalités qui le peuplent. D’ailleurs, depuis ma lecture, j’ai déjà visionné un documentaire dédié à Marilyn Monroe, cherchant à comprendre les coulisses de sa montée fulgurante vers la célébrité. Son parcours pour se faire remarquer par les studios est un véritable récit de persévérance. L’actrice que l’on découvre dans la pièce de théâtre, tourmentée et vulnérable, a vécu une enfance marquée par l’adversité. Sortie d’un orphelinat, elle a dû gravir les échelons lentement mais sûrement, principalement grâce à sa beauté. Dans un premier temps, elle s’est imposée dans le monde des séances photo, puis elle a travaillé d’arrache-pied pour conquérir l’univers masculin d’Hollywood. Elle a façonné sa propre image avec détermination, devenant rapidement l’emblématique blonde peroxydée, mais elle est aussi devenue prisonnière de cette image.

Une excellente découverte qui marquera indéniablement mon année littéraire de 2023 !

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