
De Jojo Moyes, j’avais déjà lu et apprécié sa trilogie « Avant toi » et « Où tu iras j’irai ». Publié également aux éditions Milady ( à présent devenu les éditions Hauteville) en 2019, « Le vent nous portera » m’attendait dans ma bibliothèque depuis trop longtemps…
N’est-ce pas le bon moment pour lire un roman valorisant l’émancipation féminine et les livres ? Nous avons tous été secoués par l’actualité de cette semaine annonçant la suppression du droit à l’avortement dans certains états des Etats-Unis. Ce titre se déroule d’ailleurs au Kentucky, un état concerné par ces mesures.
Résumé :
Alice a soif d’aventures et se sent à l’étroit dans la bonne société anglaise. Aussi s’empresse-t-elle d’épouser le bel Américain qui succombe à son charme, saisissant l’occasion d’un nouveau départ. Mais le rêve américain est mis à rude épreuve dans la petite ville du Kentucky où elle atterrit, et les désillusion de la vie conjugale ne se font pas attendre. Lorsqu’un projet de bibliothèque itinérante voit le jour, Alice se porte volontaire : c’est l’occasion rêvée d’échapper à son quotidien étouffant. Elle se lie alors d’amitié avec quatre bibliothécaire, parmi lesquelles la fascinante Margery, qui n’a peur de rien ni de personne. Ensemble, elles sillonnent à cheval les montagnes du Kentucky pour apporter des livres dans les zones les plus reculées, bravant tous les dangers. Mais s’il y a bien une chose dont ces porteuses d’histoires ne manquent pas, c’est de courage.

L’auteure Jojo Moyes dédie notamment son roman aux bibliothécaires du monde entier : une merveilleuse attention rendant pour moi ce livre précieux. L’histoire se déroule à la fin des années 1930 dans l’État du Kentucky. C’est l’époque de la Grande Dépression. Anglaise, Alice s’est mariée avec Bennett Van Cleve et l’a suivi. Elle pensait que la vie conjugale serait une trépidante aventure. A la place, elle passe son temps à s’ennuyer à la maison ou à la messe en compagnie de son mari et de son beau-père régissant la totalité de leur vie.
Un matin, lors de l’office, une dame demande à prendre la parole. Elle présente à tous le vaste programme de bibliothèque itinérante mené par Madame Roosevelt, la femme du Président des Etats-Unis. Elle cherche des volontaires pour l’aider, des femmes sachant monter à cheval. La WPA ( Work Projects Administration ) a ainsi dégagé des fonds pour leur permettre de créer leur propre bibliothèque itinérante. Alice se décide à soutenir ce projet et se porte volontaire. L’opportunité pour la jeune femme d’échapper à sa nouvelle prison domestique et d’enfin s’émanciper. Elle va devoir chevaucher jusqu’aux maisons les plus éloignées permettant un accès égalitaire à la culture.
La première cargaison de livres était arrivée de Chicago, poursuivait Mrs Brady, et d’autres étaient en cours d’acheminement. Il y aurait une large sélection de fiction, allant de Mark Twain à Shakespeare, et des ouvrages pratiques contenant des recettes, des astuces domestiques, et de l’aide à l’éducation des plus jeunes. Il y aurait même des bandes dessinées – une révélation qui suscita des cris enthousiastes chez certains enfants.
Une histoire passionnante portée par des héroïnes inoubliables s’appuyant sur un fait réel : la bibliothèque à cheval de la WPA a existé de 1936 à 1943. En faisant des recherches sur ce thème (je ne connaissais absolument pas ce programme), j’ai découvert qu’il existait par ailleurs un album jeunesse intitulé « La dame des livres ».
Et enfin, si cette thématique te plait, n’hésite pas à également découvrir mon article sur « 10 romans (à succès) qui abordent les métiers du livre en arrière-fond ».