Publié au début de cette année aux éditions Belfond dans la collection Roman Etranger, « L’âge d’or » est un roman de Renée Rosen. Un livre que j’ai eu la jolie surprise de recevoir dans ma boîte aux lettres (je remercie chaleureusement la maison d’édition) et qui a attiré mon attention pour les deux raisons suivantes :
Ce n’est pas la première fois que je te parle de cet auteur sur ce blog puisque j’avais lu son premier livre « Park Avenue Summer ». Ce dernier figure d’ailleurs dans ma sélection de l’été 2020.
Il n’y a pas longtemps, j’ai regardé la première saison de la série « Gilded Age » réalisée par Julian Fellowes (la créatrice de Downton Abbey). Il y a énormément de similitudes entre les deux.
Assez de bavardages, je te propose de découvrir mes impressions sur ce nouveau livre.
Résumé:
Enfant, Alva a assisté à la ruine de son père et à la déchéance de sa famille. Depuis, elle s’est juré de ne plus jamais connaître la misère et de prendre sa revanche sur le destin.
Mais dans cette Amérique du tournant du xxe siècle, tenue d’une main de fer par une bourgeoisie vieillissante sûre de ses privilèges, quelle place pour une femme, certes ambitieuse mais roturière ?
Le mariage, d’abord. À force de manigances, Alva épouse un héritier Vanderbilt et s’assure ainsi une fortune colossale.
L’image, ensuite. Invitations fastueuses, bals extravagants, Alva ne recule devant rien. Et tant pis pour celles qui ne voient en elle qu’une cocotte parvenue.
La couronne, enfin. Alva va trouver sur son chemin la reine de la ruche, celle qui fait et défait les réputations, adoube ou exclut selon son bon plaisir : Caroline Astor.
Pendant trente ans, les deux femmes vont se livrer une guerre qui deviendra légendaire. Et façonner au passage une figure plus moderne de la femme, plus émancipée, capable de s’assumer seule dans le monde, en dehors d’un riche époux volage.

Dans ma précédente chronique, je te présentais ma dernière lecture intitulée « Le vent nous portera » de Jojo Moyes. Un récit valorisant l’émancipation féminine aux Etats-Unis à la fin des années 1930. J’avais envie de continuer à découvrir des livres sur ce thème et se déroulant dans ce pays.
L’âge d’or est une période de l’histoire des États-Unis, s’étalant à partir de la fin de la Guerre de Sécession en 1865 jusqu’à 1901. C’est à cette période que les États-Unis connaissent une croissance économique et industrielle exceptionnelle.
Le récit se déroule à New-York et donne la voix à trois personnes : Ava Vanderbilt (nouvelle riche), Caroline Astor (appartenant aux vieilles familles fortunées) et La société. De manière implicite, le livre traite de la condition féminine à cette époque.
Dans ces moments-là, Alva se demandait pourquoi elle désirait tant avoir une place dans la société. Mais, au fond, elle le savait. C’était la seule arène où les femmes n’avaient pas l’obligation de rendre des comptes aux hommes. Elles avaient créé un petit monde bien à elles, régi par ses propres lois, avec ses propres souveraines. C’était le seul domaine où elle pouvait espérer avoir son mot à dire sur quoi que ce soit. Pour obtenir le respect, pour obtenir le pouvoir, il lui fallait franchir les portes de la haute société.
J’ai été ravie de retrouver la plume de cette auteure spécialisée dans les fictions historiques. Elle a réalisé un superbe travail de documentation et arrive grâce à ses descriptions à nous immerger dans cette époque marquée par des bals et des réceptions à répétition. Ava et Caroline ne sont pas particulièrement des personnages attachants mais elles forcent le respect, affirmant leurs convictions. Tout cet étalage de richesse est également dérangeant face aux conditions de vie des travailleurs. Tardivement, Alva va s’intéresser à des causes moins futiles comme le combat pour le droit de vote des femmes.
En bref:
Un livre page-turner donnant l’envie d’en découvrir d’autres sur cet époque !