J’ai découvert les éditions Drakoo (maison d’édition de bandes dessinées spécialisée dans les mondes de l’imaginaire) grâce à leur titre « Le grimoire d’Elfie tome 1: l’île presque » (également de l’auteure Audrey Alwett). Il fait d’ailleurs partie de mes coups de cœur de cette année et fait partie de ma sélection « Dix livres à découvrir cet été 2022 ». Dans cette histoire, trois sœurs vivent dans un bibliobus nommé « Le livre qui pue » qui sillonne les petits villages de France. Le deuxième tome intitulé Le dit des cigales fait d’ailleurs partie de ma wish list…
Alors lorsque l’attaché presse m’a proposé de chroniquer le premier tome de leur nouveau titre intitulé « Le jardin des fées », j’ai de suite acceptée (merci à lui). Cette bande dessinée qui sera un diptyque est basée sur le scénario d’Audrey Alwett, dessinée par Nora Moretti et colorisée par Cytros Treb.
Résumé:
Elles exaucent votre souhait, mais elles en meurent.
Règle n°1 : Le berger doit garder secrète l’existence des fées.
Règle n°2 : Jamais il n’exigera de vœu, car chaque vœu tue la fée qui l’exauce.
Règle n°3 : Il leur fournira des fleurs, pour qu’elles conçoivent le miel qui soigne tous les maux.
Règle n°4 : Pour cela, il ira sur les routes et un jour, il leur trouvera enfin un jardin.

La Crapaudine est un vieux château pittoresque situé en Normandie, un endroit où la nature est foisonnante. Nous sommes au 19e siècle. Lucie est envoyée là-bas par sa mère pour demeurer sous la surveillance de son oncle et de sa femme, sa tante Rose. La jeune fille qui vit habituellement chez sa nourrice adore dessiner et rêve de devenir plus tard naturaliste. Par contre, elle semble avoir reçu une instruction lacunaire, ne maîtrisant pas par exemple les rudiments de l’orthographe. Nous ne savons pas non plus pourquoi elle n’est pas éduquée par sa mère qui vit de son côté sur Paris. Sa famille de Normandie semble aussi cacher ses propres maux et secrets : des phénomènes étranges se déroulent au sein du domaine.
En parallèle, nous faisons la connaissance de la jeune fée Marigold. Elle et sa communauté menacée vivent secrètement dans le jardin dans l’attente d’un nouveau berger. Nos deux jeunes héroïnes vont rapidement se rencontrer et nouer une forte relation. La bande dessinée est agrémentée de plusieurs extraits de journaux en sépias écrits par Angus Cottingley, le père décédé de la tante de Lucie. La retranscription des faits passés nous permet de remonter dans le temps à la découverte d’une histoire commune entre la ruche et cette famille. Angus était lui-même le berger de la ruche de la reine Flore. Cette charge appartient depuis un siècle à la famille. Malheureusement, il existe également des chasseurs de fées…
Cette bande dessinée au scénario impeccablement ficelé et au graphisme remarquable constitue un véritable hymne à la nature. Vivement sa suite…
