BD·Mes lectures

« Celle qui parle » d’Alicia Jaraba

A une époque où l’on met de plus en plus les femmes à l’honneur, je vous présente « Celle qui parle », une bande dessinée publiée par les éditions Grand Angle que je remercie de tout cœur pour l’envoi.

Résumé:

XVIe siècle. Malinalli est la fille d’un chef d’un clan d’Amérique centrale. Peu de temps après la mort de son père, elle est vendue à un autre clan pour travailler aux champs et satisfaire la libido de son nouveau maître.
Un jour, d’immenses navires apparaissent à l’horizon, commandés par Hernan Cortez, obsédé par la recherche d’or. Le conquistador repère Malinalli et son don pour les langues. Elle sera son interprète et un des éléments clés dans ses espoirs de conquête. Elle sera également celle qui aura le courage de dire un mot interdit aux femmes de son époque : non !
Au-delà de la légende, voici l’histoire de la Malinche, vivante, jeune, inexpérimentée, souvent dépassée par les événements, mais avant tout, humaine.

L’autrice a eu l’idée de ce récit en 2019, soit exactement 500 ans après l’annihilation de l’Empire aztèque par les espagnols. L’héroïne de cette histoire, Malinalli, est une descendante d’une famille noble d’une petite tribu d’Amérique centrale sous le joug de l’Empire mexica, l’autre nom donné aux Aztèques. Son père lui a enseigné la langue de ce peuple cruel qui réclame de plus en plus de tributs pour leurs sacrifices et pour assoir leur suprématie. Cet apprentissage des mots, la sagesse de cet héritage la conduira vers un destin hors du commun.

Le livre se construit autour donc tout autour de Malinalli au long de ces 200 pages où nous la verrons notamment subir le sort partagé par de nombreux amérindiens ; elle sera réduite en esclavage par une tribu rivale, avant de voir l’arrivée de Cortès et ses conquistadors. Devenue la traductrice des conquérants espagnols, « celle qui parle » conduira à la chute du plus grand empire de cette partie du monde. L’héroïne souffre cependant de ce dilemme ; aider les Espagnols permettra-t-il de mettre fin au règne de violence et de terreur des Aztèques ? Trahit-elle les siens ? Pourra-t-elle retourner à une vie normale ?

Si les dessins ne sont pas spécialement à mon goût, la bande dessinée regorge de nombreuses images fortes, à l’instar des émotions qui assaillent Mallinali ou bien de la désolation laissée par les Espagnols. Le découpage suivant l’inéluctable avancée des conquistadors ne souffre d’aucun temps mort malgré l’imposant volume de l’histoire.

En bref:

Le récit rend sa place à une des figures féminines les plus importantes de l’Histoire. 

Celle qui parle de Alicia Jaraba

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