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« Vergne Kevin » de Marianne Peyronnet

Après quelques lectures sur le thème du féminisme suivies de plusieurs romans feel-good, j’ai voulu changer de registre. En regardant les livres disponibles dans ma PAL, mon choix s’est directement porté sur celui-ci, dont le résumé laissait présager un roman bien noir. 

Résumé:

Vergne Kevin a dix-huit ans et du temps pour entretenir sa haine du monde.

Vivant chez un ami dans une ferme crasseuse, il gagne sa pitance en braconnant la nuit.

Au détour d’un camp, s’invite alors la sauvagerie.

mon avis

« Vergne Kevin » est un premier roman écrit par Marianne Peyronnet et publié par Fleur Sauvage. Un roman disponible depuis le mois de janvier en librairie.

Je remercie le label LBS pour cette réception inattendue. Un excellent choix, car dès sa réception, j’ai été intriguée par le livre, en commençant par sa couverture. Le dernier livre que j’avais lu de cette maison d’édition intitulé « Sombres résurgences » de JB Leblanc a d’ailleurs 2-3 petites similitudes. Il partage avec Vergne Kevin le fait de montrer crûment la précarité sociale et les bas-fonds de la société.

Le roman est court tout comme les phrases, vives, coupantes et sèches. Le tout forme un roman coup de poing que je pourrais légitimement inclure dans mon petit billet consacré aux lectures percutantes. D’ailleurs, ce livre n’est pas sans me rappeler celui écrit par l’auteure belge Adeline Dieudonné. A l’instar du père dans « La Vraie vie », Kevin Vergne est un personnage ignoble, calculateur qui aime particulièrement la chasse et la violence. La forêt, la nuit, est pour lui un terrain de jeu où il se sent comme le maître des lieux.

Ce jeune homme a pourtant la chance d’avoir grandi dans une famille aimante possédant un toit décent. Malgré ses conditions privilégiées, il hait les siens (à part son grand-père décédé) et va un soir jusqu’à frapper sa mère. Alors, c’est la rupture. Son père le met à la porte, laissant Kevin sans ressources. Dans un bar, le jeune homme tombe sur un ancien camarade de classe qui vit dans une ferme miteuse avec son père et son frère. Ils acceptent d’héberger Kevin qui en contrepartie va chasser la nuit, rapportant du gibier, qu’ils découpent et revendent.

Mais comme nous sommes dans une histoire basculant facilement dans le sordide vous vous doutez que les choses vont très très mal tourner…

Il avait lancé l’Apocalypse Rom, la solution finale, sans se salir les mains mais en faisant souffrir. L’ennemi était puni d’avoir osé souiller sa terre et il se repaissait de son supplice.

Une écriture parfaitement maîtrisée et qui vous accroche du premier mot à la dernière ligne. 

 

En bref:

Un premier roman glauque sans temps mort.

Une plume percutante présentant un anti-héros violent et détestable aux idées extrémistes. 

 

 

 

 

 

5 commentaires sur “« Vergne Kevin » de Marianne Peyronnet

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