Résumé:
Peut-être un jour serais-je capable de faire le portrait du rien. De la même façon qu’un peintre avait été capable de dessiner Le Meurtre du Commandeur . Mais il me faudrait du temps avant d’y parvenir. Je devais faire du temps mon allié.
Quand sa femme lui a annoncé qu’elle voulait divorcer, le narrateur, un jeune peintre en panne d’inspiration, a voyagé seul à travers le Japon. Et puis, il s’est installé dans la montagne dans une maison isolée, ancienne propriété d’un artiste de génie, Tomohiko Amada.
Un jour, le narrateur reçoit une proposition alléchante : faire le portrait de Wataru Menshiki, un riche homme d’affaires. Tandis que celui-ci pose comme modèle, le narrateur a du mal à se concentrer. Quelque chose chez Menshiki résiste à la représentation.
Une nuit, il découvre un tableau dans le grenier, une œuvre d’une grande violence, le meurtre d’un vieillard, comme tirée du Don Giovanni de Mozart. C’est Le Meurtre du Commandeur. Cette peinture obsède le narrateur. Et des choses étranges se produisent, comme si un autre monde s’était entrouvert. À qui se confier ? À Menshiki ? Mais peut-il vraiment lui faire confiance ?
« Le Meurtre du Commandeur. Livre 1: Une idée apparaît » est écrit par Haruki Murakami et publié par les éditions Belfond. Le deuxième livre- tome est déjà disponible (et dans ma bibliothèque), et fera l’objet d’une prochaine chronique.
Je lis peu de littérature japonaise (de temps en temps des mangas ou des light novels), mais comment ne pas connaître Haruki Murakami? J’ai eu la chance de découvrir et d’apprécier sa plume grâce à sa trilogie « 1Q84». Une œuvre étrange, mais fascinante qu’il faut absolument lire au moins une fois dans sa vie !
Murakami nous revient avec deux livres et nous offre un héros (ou un anti-héros) en plein milieu de la trentaine. Son épouse lui annonce qu’elle le quitte et il est en manque d’inspiration créatrice (il est portraitiste). Suite à la séparation avec sa femme, il va vivre seul dans une petite maison dans la montagne. On le suit dans sa vie quotidienne. Il sera beaucoup en contact avec un voisin, un homme fascinant qui lui demande en échange d’une somme faramineuse de lui faire son portrait. Notre héros, un homme tout à fait ordinaire, va vivre une expérience extraordinaire, surnaturelle.
De nouveau, on pourrait qualifier le récit de l’auteur japonais simple et complexe à la fois. Entre réalité et fantastique, parfois la frontière est mince. Murakami sonde l’âme humaine et il est doué ! Il impulse, plonge son lecteur dans une atmosphère prégnante. Lorsqu’on le lit, on est dans une bulle et le temps semble comme suspendu. Il possède indéniablement un style très subtil et totalement unique (il est de bon ton de souligner l’excellent travail de traduction d’Hélène Morita).
Vivement de pouvoir me plonger dans la suite, d’autant plus que tout s’accélère dans les dernières pages du livre offrant des nouveaux protagonistes et de nouvelles perspectives !
En bref:
Haruki Murakami est un véritablement monument de la littérature contemporaine… Si vous ne le connaissez pas encore, je vous recommande de lire ce présent titre ou sa trilogie « 1Q84 » (pour ma part, je n’arrive pas à trancher et dire quelle série je préfère).
A propos de l’auteur:
Né à Kyoto en 1949 et élevé à Kobe, Haruki Murakami a étudié le théâtre et le cinéma, puis a dirigé un club de jazz, avant d’enseigner dans diverses universités aux États-Unis. En 1995, suite au tremblement de terre de Kobe et à l’attentat du métro de Tokyo, il décide de rentrer au Japon. Plusieurs fois pressenti pour le Nobel de littérature, Haruki Murakami a reçu le prestigieux Yomiuri Literary Prize, le prix Kafka 2006, le prix de Jérusalem de la liberté de l’individu dans la société en 2009, le grand prix de la Catalogne 2011 et le prix Hans Christian Andersen en 2016.