Fantastique·Non classé

[Chronique]: « Illidan »

Illidan est un livre basé sur la saga vidéoludique incontournable qu’est Warcraft. Cet univers particulièrement riche est décliné en de très nombreux ouvrages (plus d’une vingtaine de romans et plus d’une vingtaine de BD et autres) et compte de nombreux auteurs. C’est la première fois que William King participe à l’élaboration de l’une des intrigues. Illidan Hurlorage (Stormrage en version originale) est en fait le nom d’un des protagonistes les plus importants de ce monde. Les histoires d’autres héros ou antihéros comme Arthas, Thrall, Jaina ou encore Varian Wrynn ayant déjà été abordées.

Évidemment, le livre n’est pas à mettre entre les mains de profanes : de nombreux éléments sont réexpliqués trop vite que pour pouvoir rattraper le train en marche. Surtout si vous n’avez pas déjà un mis pied dans l’Histoire (avec un grand H) de Warcraft.

Résumé :

Il y a dix mille ans, la Légion Ardente et son infinité de démons ont attaqué Azeroth, le monde central de l’univers Warcraft, et se sont vus refoulés. Mais cette victoire n’a été qu’un sursis pour lequel Illidan a tout sacrifié et est devenu lui-même un démon. Ses méthodes l’ont cependant isolé de ses alliés qui le considèrent dès lors comme un « Traitre ». Enfermé pendant dix mille ans sous la vigilance de sa geôlière Maiev Chantelombre (Shadowsong),  ce n’est que le retour de la Légion elle-même qui  oblige les héros à faire à nouveau appel à lui. Après diverses péripéties et sa fuite en Outreterre, un autre monde ravagé par la Légion, Illidan s’acharne à mettre une fin définitive à la guerre contre les démons, voire à attaquer ceux-ci sur leur propre terrain. Pour cela, il crée une armée de chasseurs de démons aux pouvoirs démoniaques similaires aux siens. Mais la fin justifie-t-elle vraiment les moyens ?

«- Tu voulais savoir en quoi nous somme différents des démons que nous combattons ? Ces démons sont prêts à tout pour détruire notre monde…

– Et nous, nous sommes prêts à tout sacrifier pour le sauver. »

 

mon avis

William King s’est vraiment impliqué pour décrire l’histoire de cet elfe. Ni manichéen, ni simpliste, la psyché de cet anti-héros est développée avec le plus grand soin pour nous révéler ses états d’âmes, ses ambitions, ses doutes et ses plans. Nous suivons également en parallèle l’histoire de Maiev qui traque le Traître pour mettre un terme à sa fuite.  Alors que les aventures de cette Nemesis sont abordées de façon complète, de nombreux personnages sont à peine introduits ou ne servent que de clin d’œil au jeu. Le background est suffisamment riche et ouvre plusieurs portes pour la suite de l’histoire. Alors pourquoi le livre ne compte-t-il pas plus de pages ?

Peut être à cause du jeu ; Le livre ne s’étale pas plus loin que celui-ci et n’apporte pas vraiment de réponses supplémentaires. Parallèle en lui étant rarement complémentaire, c’est un sentiment de trop peu qui nous envahit une fois la dernière page tournée.

Un autre aspect montre la manière dont les chapitres sont calibrés : William King, qui décrit pourtant si bien les combats ou autres intrigues, élude parfois des passages entiers. Je citerai par exemple un passage où l’on annonce qu’un seigneur guerrier arrive pour défendre un point stratégique, tout cela pour voir au paragraphe (!) suivant un messager annoncer que celui-ci est tombé au combat. C’est donc une nouvelle fois une invitation à vivre ces passages vous-même, en ligne.

Au sein des auteurs ayant participé à Warcraft, William King se hisse sans difficulté parmi mes préférés, derrière une Christie Golden qui avait déjà écrit efficacement plusieurs livres centrés sur des personnages. Un autre auteur, ou plutôt un autre livre que je pourrais vous conseiller, est « Le dernier gardien » de Jeff Grubb.

Illidan est le premier roman basé sur l’univers de World of Warcraft publié aux éditions Castelmore.

Un commentaire sur “[Chronique]: « Illidan »

Laisser un commentaire