« Aujourd’hui, le 10 juillet 1674, par ordre du bailli et des échevins de Limbricht, vous êtes arrêtée pour suspicion de sorcellerie ou magie noire. »

Il y a quelques années, j’avais organisé à ma bibliothèque un atelier lecture sur la thématique du féminisme. En amont, j’avais effectué de nombreuses recherches sur son historique et ses différentes vagues. Un billet intitulé « 10 livres (à succès) qui valorisent les femmes » avait été publié sur ce blog pour garder une trace de cet évènement.
Autrefois, une sorcière symbolisait celle qui passait pour avoir fait un pacte avec le diable, à l’effet d’opérer des maléfices, et pour aller à des assemblées nocturnes dites sabbats. Ce terme a aujourd’hui évolué, tendant vers le féminisme.
Traduit du néerlandais par Marie Hooghe, « La sorcière de Limbricht » est un roman de Susan Smith publié aux éditions Charleston cette année.
Résumé:
1674, Limbricht. De la fenêtre étriquée du donjon où elle a été enfermée par le seigneur de Limbricht, Entgen Luijten regarde passer les jours, elle qui n’a toujours connu que la vie au grand air, dictée par le rythme immuable des saisons et de la nature. Parce qu’elle a toujours préféré prier au milieu des vieux chênes qu’à l’église, parce qu’elle connaît le pouvoir des plantes qui soignent, parce qu’elle est un peu trop libre et sauvage pour son village puritain et reculé de la campagne néerlandaise et, surtout, parce qu’elle a osé mener la révolte contre de nouvelles taxes imposées par le château, elle est accusée de sorcellerie. Déterminé à obtenir des aveux spectaculaires, le duc organise un procès d’exception aux heures les plus sombres de l’Inquisition. Mais Entgen n’a plus rien à perdre, alors pourquoi ne pas résister, comme personne ne l’a jamais fait avant elle ?

Susan Smith est une écrivaine et journaliste néerlandaise. J’avoue peu connaître la littérature de ce pays limitrophe au mien. Je peux tout de même citer « La tanche » d’Inge Schilperoord, également journaliste. Ce roman de la rentrée littéraire de 2017 avait été une véritable claque pour moi ! Pour en savoir plus sur ce livre, je t’invite à découvrir ma chronique.
J’étais curieuse de découvrir le premier roman inaugurant la nouvelle collection « Les ailleurs » des éditions Charleston. Celle-ci s’intéressera aux romans étrangers peu traduits en français nous plongeant au cœur des moments fondateurs de l’histoire mondiale.
Entgen a 74 ans et est une femme forte et indépendante n’ayant pas peur de faire entendre sa voix. Elle nous raconte ses souvenirs, son parcours et sa vie familiale et sociale depuis son enfance jusqu’à son arrestation. Une vie simple mais intéressante brossant le portrait d’une féminisme vivant en harmonie avec la nature. Un écoféminisme dérangeant conduisant notre héroïne au bûcher !
En bref:
Un livre inspiré de faits réels incontournable que toute femme devrait lire.
Il me tente beaucoup
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