Quelques livres de retard et la peur de ne pas pouvoir ma pal, voilà un sentiment partagé par plusieurs blogueurs littéraires. Mais rien n’est trop beau pour vous, chers lecteurs. Je vous propose même de découvrir un volumineux ouvrage aujourd’hui.
Résumé:
Gabriel a quitté la SR de Paris. À 35 ans seulement, ce jeune capitaine de gendarmerie vient s’enterrer à Laval, une petite commune du Tarn. Homicides de volailles, bagarres de pochtrons, ça lui convient ! Mais c’est sans compter sur un meurtre d’une rare violence qui vient briser la sérénité de la commune si paisible d’ordinaire. Un homme est retrouvé dans les bois, le crâne pulvérisé. Plongé dans une affaire criminelle complexe, Gabriel voit dans le même temps son propre passé le rattraper. Celui auquel il voulait échapper est revenu. Celui qui ne trouve pas le repos… Persécuté par sa propre histoire, le capitaine doit en outre faire face à un tueur hors norme et plus l’enquête progresse, plus l’individu qu’il recherche dévoile un profil inquiétant ; un être consumé par la rage, empli de noirceur. Mais n’est-il pas les ténèbres, tout simplement ?
« Les mutilés » est un roman de Gwen-Aël publié aux éditions Evidences. Je remercie l’auteure pour son envoi et la prie de me pardonner d’avoir tant tardé à rédiger cette chronique. Sentiment de culpabilité doublé par la question laissée par ce roman : « Pourquoi ne l’ai-je pas lu plus tôt? ».
L’auteure montre une grande maîtrise du rythme dans ce livre qui, malgré ses 500 pages et plus, ne souffre absolument d’aucune longueur ni temps mort. Tout cela grâce à une écriture de qualité, où les scènes se succèdent rapidement tout en restant visuelles. Le travail d’écriture voit également distiller les indices avec un dosage efficace, faisant que l’on tourne les pages fébrilement.
Un autre point fort est la maîtrise de la psychologie et les capacités d’analyse du héros du livre, Gabriel. Un écorché vif dont donnent une grande crédibilité aux dialogues. C’est avec un énorme intérêt que l’on décortique ses raisonnements et le suivons, lui et les squelettes dans son placard, à travers cette enquête.
Piste après piste, et contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, sans verser inutilement dans le gore, les pièces du puzzles s’assemblent, proposant rebondissement après rebondissement. Ceci constitue peut-être le seul bémol de cette lecture : l’auteure en fait peut-être un peu trop?
En bref:
Un livre doté de grandes qualités, une enquête palpitante, voilà comment transformer une « grosse brique » en un excellent moment.
A propos de l’auteure:
Née en 1971 en Normandie, Gwenn Aël écrit depuis sa plus tendre enfance. Elle débute véritablement sa carrière d’écrivain en 1996 avec des nouvelles fantastiques publiées au sein de divers magazines et anthologies en France et au Canada. Puis elle se lance dans le roman en 2006 et enchaîne plusieurs œuvres publiées par une maison d’édition belge, Chloé des Lys. Sa rencontre avec l’illustrateur de BD Éric Godeau débouche en 2013 sur un projet commun : Wendigo — Les prédateurs de la nuit, un roman illustré.
Ses œuvres mêlent fantastique, surnaturel et suspens.