Lorsque je termine un livre coup de cœur, en l’occurrence «La mémoire des vignes», j’éprouve de petites difficultés à directement m’immerger dans une nouvelle lecture. C’est pour cette raison que j’ai tardé à me lancer dans ce nouveau roman qui m’a accompagné la semaine passée durant mes quelques jours de congés. Mais progressivement, je me suis prise à entrer dans ce distrayant récit construit autour de deux temporalités. Une double romance historique ancrée en majeure partie sur l’île exotique de Singapour.
Résumé:
Singapour, 1897
À vingt ans, Harriet et Mae Grafton sont des jumelles nées d’une liaison scandaleuse. Alors qu’elles sont rejetées par la bonne société, elles ne peuvent que compter l’une sur l’autre. Mais lorsque leur riche bienfaiteur les envoie à Singapour, elles font la connaissance du mystérieux Alex Blake, et leur relation se détériore, ce qui aura des conséquences dévastatrices…
Singapour, 1941
Petite-fille de Mae, Ivy Harcourt travaille à Londres et est affectée à Singapour, alors sous la menace d’une invasion japonaise. Même si Ivy redoute de vivre sur cette île qui lui est totalement étrangère, elle n’est pas du tout préparée à ce qui l’y attend : des inconnus surgissant du passé de sa grand-mère, une histoire d’amour inattendue et un secret qui n’attend que d’être découvert…
« Une île en Orient » est un roman écrit par Jenny Ashcroft et publié aux éditions Milady. Cette lecture que je recommande essentiellement à destination d’un public féminin est disponible en librairie depuis le 15 mai de cette année.
Le récit alterne entre deux lignes conductrices et dresse le portrait d’héroïnes issues d’une même famille. J’avoue avoir eu une préférence pour l’histoire des jumelles Mae et Harriet débutant à la fin du 19e siècle lorsque les deux jeunes femmes débarquent sur l’île de Singapour. Toujours très soudée, leur relation va rapidement s’étioler suite au succès d’Harriet auprès de la gent masculine alors que Mae ne connaît pas la même chance. Cette dernière, rongée de plus en plus par la jalousie, va se laisser manipuler et commettra des fautes. J’ai aimé et trouvé intéressant que l’auteure prenne le temps de marquer les différences de personnalités entre ses deux jumelles. Harriet avant de connaître l’amour, se voit en femme indépendante et travailleuse alors que Mae aimerait au contraire contracter un beau mariage.
La seconde histoire se déroule durant la Deuxième Guerre Mondiale. Mae vit à présent à Londres avec sa petite-fille Ivy. Celle-ci travaille comme traductrice pour le compte de l’armée et sera justement mutée à Singapour. Là-bas, elle rencontre un séduisant officier mais également des personnes ayant connu sa grand-mère durant sa jeunesse. Ivy n’était pas du tout au courant de la jeunesse de Mae sur l’île et découvre avec stupeur que cette dernière avait aussi une jumelle… Pourquoi ces secrets et surtout que s’est-il passé?
Les réponses aux questions d’Ivy (et aux nôtres bien évidemment) seront retardées par les drames de la guerre. Car oui, la romance est très omniprésente, et ce, dans les deux histoires, mais le roman fait la part belle à l’action militaire contée en détails. Ivy ne sera pas épargnée par des drames récurrents tels que les assauts des Japonais sur l’île de Singapour.
En bref:
Une plaisante et double romance historique dans le cadre si dramatique et magnifique de Singapour.
A propos de l’auteure:
Avant de s’installer à Brighton avec son mari et ses deux enfants, Jenny Ashcroft a vécu de nombreuses années en Australie et en Asie, ce qui lui a inspiré une passion pour les histoires ayant pour toile de fond les lieux exotiques. Elle est diplômée en histoire et a toujours été fascinée par le passé – en particulier par la façon dont les événements extraordinaires affectent la vie des gens ordinaires. Une île en Orient est son deuxième roman.