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[Chronique]: « Kuru »

Katia« Kuru » est le titre du dernier roman de Katia Campagne publié en 2017. Ce thriller est le troisième de l’auteure française. Son intrigue se déroule dans un petit village de France. Pas très loin d’où habite l’auteure par ailleurs…

Dans Kuru, le lecteur suit plusieurs protagonistes dont Gabriel, un étudiant du supérieur ne rentrant dans sa petite famille que pour le weekend. Le dimanche est pour eux un jour sacré, consacré aux plaisirs de la table et réunissant ses parents et ses grands-parents maternels.

Le livre met en avant le grand-père. Cet homme de 72 ans s’appelle Achibald Landrus et est né dans des contrées lointaines dans les Hautes terres occidentales de Papouasie-Nouvelle-Guinée au cœur d’une forêt sauvage. Il sera adopté par une famille française à l’âge de treize ans. Malheureusement, la quiétude de cette famille unie sera terminée lorsqu’Archibald sera retrouvé par sa femme pendu dans sa grange. Ne supportant plus les effets de sa maladie de Parkinson, il a pris l’ultime décision de mettre fin à ses jours.

En parallèle des tribulations de cette famille, l’histoire suit une mystérieuse narratrice atteinte d’un mal étrange. Malgré tout, elle se rend dans le centre pour sans-abris où elle travaille bénévolement. Fiévreuse, elle a du mal à gérer les odeurs environnantes les ressentant de manière exacerbée. Alors qu’elle rentre chez-elle espérant se reposer et se soigner, elle est dérangée par un livreur de colis. Une irrésistible envie de chair fraîche l’envahit. Et notre narratrice passe à l’action.

« Il hurla, mais je l’entendis à peine, son sang inonda ma bouche et glissa dans ma gorge. Je le mordis à nouveau, plus profondément cette fois pour sentir sa chair fondre sous mes dents. »

Peu à peu, des cadavres seront retrouvés. Une enquête sera menée par l’inspecteur Lyes.

Cette affaire de meurtre en série et de cannibalisme attirera l’attention d’Enora, une journaliste ambitieuse. Cette jeune trentenaire est divorcée et mère d’une fille qu’elle voit une semaine sur deux.  Elle aime se consacrer à des enquêtes et connait d’ailleurs intimement l’inspecteur. Le hasard veut également qu’elle fasse la rencontre de Gabriel dans un bar le soir où le jeune homme après avoir appris la mort de son grand-père tente de trouver du réconfort … Ils vont rapidement nouer une relation qui sera au début éphémère, puis sur le plus long terme lorsqu’ils se recroiseront lors de l’enquête. Ils décideront de s’allier afin d’être plus efficaces dans leurs investigations.

Bon, je vais m’arrêter ici au niveau de l’histoire pour ne pas tout révéler!

mon avis

Le livre débute par un prologue choc mettant en avant la détresse d’un narrateur qui est profondément inquiet pour un proche (ces quelques pages n’indiqueront pas le lien de parenté exact).
Cette personne est atteinte d’un mal étrange, une maladie assez effrayante comme le relate cet extrait à glacer le sang et qui résume bien la gravité de la situation):

« La seule chose qui arrivait à la ramener, à faire d’elle un être humain, c’était de dévorer un être humain.
La cervelle essentiellement, le foie, le cœur… les abats aurait-on dit d’un animal. »

Quel virus pourrait justifier un tel comportement macabre? Et surtout, s’il s’agit d’une maladie, est-elle contagieuse ?  A moins qu’il ne s’agisse d’une tueuse en série atteinte de lourds problèmes psychologiques?
Heureusement, la personne semble être confinée dans une chambre à l’écart de la société. Elle est sous la protection du narrateur qui tente autant que possible de prendre soin d’elle et de pourvoir à ses besoins.
Thriller ou livre de zombies ? Diverses hypothèses peuvent être émises, rendant cet extrait intriguant et suffisamment convainquant pour en lire la suite !

La suite de ce roman est dans le même ton. Les retournements de situations et les surprises sont légions, rendant ce livre addictif et pas loin du page-turner. Le thème du cannibalisme est bien présenté, de manière plausible. Une touche de légèreté au sujet macabre est apportée par l’existence d’un triangle amoureux entre Enora, Gabriel et l’inspecteur Lyes.

La partie que j’ai préférée est la fin: en terminant la dernière page, je me suis dit oh non, l’auteure ne peut pas nous laisser ainsi… Bref, le message est clair: Katia, s’il vous plait, écrivez-moi une suite !

 

2 commentaires sur “[Chronique]: « Kuru »

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