BD·Le coin des ados·Mes lectures

« Silence tome 1» de Yoann Vornière

« Silence tome 1» de Yoann Vornière

Je remercie de tout cœur les éditions Kana qui me permettent de découvrir un format qui se multiplie de plus en plus dans nos librairies : le manga. Traditionnellement d’origine asiatique, c’est pourtant un Français aux commandes, brouillant les barrières. Kana, maison d’édition franco-belge nous propose donc « Silence », de Yoann Vernière. Le colis était également accompagné de goodies très appréciés.

J’ai eu l’opportunité de lire ce manga dans le cadre de l’opération « Lisez vous le belge ? ». Cette campagne vise à promouvoir l’ensemble des acteurs du livre de la Belgique francophone du 1er au 30 novembre. Si cela vous intéresse, n’hésitez pas à tester vos connaissances sur le sujet grâce à mon « quiz littéraire : la littérature belge ». Vous pouvez également (re)découvrir certaines de mes anciennes chroniques rédigées dans le cadre de cette opération avec les livres suivants : « Innovation 67 », « Histoire en morceaux », « Nino », etc. Enfin, j’aimerais rappeler qu’il existe un répertoire des blogueurs belges disponible sur ce blog (via ce lien).

Notre folklore est rempli de monstres qui apparaissent une fois la nuit tombée.

Depuis que le soleil a disparu derrière de mystérieux nuages, notre monde est plongé dans une obscurité permanente. Nos moyens de subsistance se raréfient.

À l’extérieur, les créatures prolifèrent et nous chassent.

Notre seule chance de survivre : se cacher et rester… … en silence.

Ce shonen, c’est-à-dire un manga à destination de jeunes adolescents masculins, revisite quelques recettes déjà bien connues en les imprégnant de folklore français, quelques comptines ayant inspiré l’auteur. Les créatures que nous reconnaîtrons offrent d’intéressantes variations de nos histoires.

La survie et le désespoir, dans un monde où le soleil a disparu, où l’on ne peut que se cacher et prier… La peur constante est bien retranscrite, la sauce prend tout de suite et l’immersion dans cet univers immédiat.

Les protagonistes sont poussés à murmurer ou ont recours au langage des signes pour se comprendre. L’auteur a d’ailleurs fait des recherches et nous pouvons voir les personnages réaliser quelques-uns de ces gestes au long du récit. Les différentes planches multiplient aussi les références au monde du manga en général.

Le héros, prénommé Lame, est enfin assez grand pour aider à récolter de la nourriture. Dans l’esprit shonen, cependant, un accident fait s’effondrer la sécurité relative de son groupe. Face aux créatures, le héros découvrira des pouvoirs qui rendront une lueur d’espoir à son groupe et nous offrirons quelques beaux combats.

Dans le vaste paysage des mangas pourtant généreux en titres, je peux vraiment recommander « Silence », un titre pourvu d’arguments solides qui lui permettent de se démarquer. Vivement 2024 pour la suite !

Laisser un commentaire