« Blackwater tome 1 : la crue » de Michael McDowell

Si tu suis un peu l’actualité en librairie et sur les réseaux, tu ne peux qu’avoir entendu parler de la saga « Blackwater ». Cette œuvre écrite par l’auteur Michael McDowell est composée de six volumes. Elle est parue pour la première fois aux Etats-Unis en 1983 sous le format de mini-série (avec un calendrier de parution s’étalant sur plusieurs mois). Un principe dont s’est inspiré son ami Stephen King pour un de ses titres phares « La ligne Verte ».

« Blackwater » est remis en lumière quarante ans après sa sortie. De fait, le livre fait actuellement l’objet d’une première édition française par les éditions Monsieur Toussaint Louverture. Un tome sort tous les quinze jours depuis avril de cette année.

J’ai rapidement succombé à la curiosité d’en savoir plus sur cette fresque familiale. Il m’aura cependant fallu un peu patienter avant de posséder le premier tome intitulé « Blackwater : la Crue », le livre étant en rupture de stock chez mon libraire… Une preuve de succès ?

Résumé:

Alors que les flots sombres et menaçants de la rivière submergent Perdido, une petite ville du sud de l’Alabama, les Caskey, une riche famille de propriétaires, doivent faire face aux innombrables dégâts provoqués par la crue.
Mené par Mary-Love, la puissante matriarche, et par Oscar, son fils dévoué, le clan s’apprête à se relever.
Mais c’est compter sans l’apparition, aussi soudaine que mystérieuse, d’Elinor Dammert, jeune femme séduisante au passé trouble, dont le seul dessein semble être de s’immiscer au cœur de la famille Caskey.

Ce livre constitue une petite merveille pour nos yeux : une superbe couverture dorée et un travail éditorial de qualité. Je découvre aussi rapidement que Michael McDowell n’est pas un inconnu du grand public. Cet auteur américain est le scénariste de films produits par Tim Burton comme Beetlejuice et L’étrange Noël de Monsieur Jack. Il est décédé en 1999.

Blackwater explore la dynamique familiale et le quotidien d’une riche famille de l’Alabama. L’histoire qui débute en 1920 par une inondation est saupoudrée d’une petite touche de surnaturel. Elle ne constitue pas un coup de cœur mais une belle découverte. J’ai apprécié le style agréable, travaillé et l’ambiance à l’atmosphère gothique. Dès les premières pages, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un rapprochement avec le roman « La Vouivre » de Marcel Aymé. Les deux titres présentent plus d’une similitude…

Il ne faut pas s’attendre à de nombreux rebondissements dans ce premier tome. Celui-ci constitue une introduction, un avant-goût. Il met particulièrement les personnages féminins sur le devant de la scène. Des femmes fortes, se moquant des convenances, dominant leurs maris, leurs enfants. Elles n’hésitent pas à manipuler leur entourage pour servir leurs propres desseins. Je suis particulièrement intriguée par Elinor dont le passé et les origines restent totalement sibyllins. La jeune femme aux cheveux rouges semble être totalement en osmose avec les cours d’eau.

En bref:

Un livre objet magnifique remettant en lumière un auteur américain à la carrière inspirante. Une saga familiale se déroulant dans le sud des États-Unis explorant les grandes thématiques du cycle de la vie sur fond de surnaturel.