Je n’avais aucune idée en entamant ce livre s’il allait me plaire, me fiant juste à la couverture et au résumé attrayants. Mais très vite, je me suis laissée prendre dans l’histoire de grande qualité proposée par Maria Vale.
Résumé:
« Sauvages: 1. Le dernier loup » est un roman de Maria Vale publié depuis le mois de mars aux éditions Milady. Il s’agit du premier tome d’une toute nouvelle série appartenant au genre de la bit-lit traduite de l’anglais (Etats-Unis) par Laurence Boischot.
La narratrice Silver constitue une anti-héroïne spontanée que j’ai d’emblée trouvé attachante. Ses blessures -elle est née avec une patte folle et une hanche atrophiée- la rendent « humaine ». Elle est l’avorton de la meute dans laquelle elle vit au nord de l’état de New-York. D’ailleurs, notre jeune louve préfère sa nature de loup à sa condition d’humaine où elle ne se sent pas à l’aise. Sa rencontre avec l’étranger va totalement modifier sa vie et sa place au sein de la meute. Tiberius est très différent d’elle et n’adopte pas le même comportement que les loups de la meute.
– Mais… tu sais te transformer quand même. Non?
– Hein? Si je sais me transformer? Oui, sans doute.
« Sans doute »?! Il ne m’était encore jamais venu à l’esprit que quelqu’un ait la faculté de se transformer mais n’en profite pas. Chaque minute que je passe dans ma peau d’humaine, je rêve de m’y soustraire. En bipèdes, nous sommes anfeald, singuliers, isolés. Seuls. Sauvages, en revanche, nous excédons les limites de nos faibles corps et de nos sens émoussés. Nous restons nous-même mais, en même temps, nous faisons partie de la meute, de la terre. Nous sommes manigfeald, pluriels et complexes.
L’auteure prend le temps de bien décrire les comportements et habitudes de ses deux principaux protagonistes pour que l’on puisse mesurer toutes leurs différences.
Très vite j’ai été prise dans cette histoire se déroulant dans notre époque mais utilisant des mots de la langue ancestrale. J’aime beaucoup l’approche de l’auteure et la réflexion qu’elle propose sur la condition du loup et de ses avantages par rapport à l’humain. Elle parle beaucoup aussi de l’organisation de la vie de la meute, de son histoire, de son quotidien, etc. que l’on découvre au travers des yeux de notre héroïne. Une belle immersion !
Rapidement et de par sa proximité, Silver va éprouver une attirance pour le métamorphe gravement blessé qui a demandé asile à la meute. Silver accepte de devenir sa Shildere (son bouclier) tout en redoutant les conséquences de cette décision: pendant trois lunes, leur capacité à se battre sera testée. S’ils échouent, les conséquences seront dramatiques, surtout pour Silver qui a pris de très gros risques.
En bref:
Une nouvelle série de qualité est née !
Je n’ai pas ressenti un coup de cœur mais j’ai passé un excellent moment aux côté de Silver et Tiberius, deux héros attachants.
A propos de l’auteure:
Maria Vale est une fervente bibliovore logophile qui aime beaucoup se faire du souci pour le monde qui l’entoure. De formation médiéviste, elle adore incruster la langue de Beowulf dans des contextes qui n’en ont absolument pas besoin. Elle vit dans l’État de New York avec son mari, ses deux fils, et une longue lignée de plantes mortes. On lui interdit toujours d’avoir un animal de compagnie.