[Chronique]: « Impératrice de Chine »

Résumé:

Au mois d’avril 1852, soixante jeunes filles appartenant aux meilleures familles mandchoues sont convoquées au palais de l’empereur de Chine, Hsien Feng, afin qu’il choisisse ses épouses. Seule sera impératrice celle qui lui aura donné un fils, aussi ne suffit-il pas d’être élue, encore faut-il ne pas se laisser oublier…

Yehonala ne l’ignore pas. Elle a rusé pour se faire distinguer par l’empereur, mais se souviendra-t-il encore d’elle demain? Ambitieuse et intelligente, elle prépare avec soin les voies de son succès. 

« Impératrice de Chine » est un roman de Pearl Buck, publié en réédition par les éditions Archipoche, la première version de ce livre datant (déjà) de 1956 ! L’auteure est détentrice du prestigieux Prix Nobel de littérature. Ce n’est pas la première fois que je lis un écrivain possédant cette ultime récompense. Même si ce ne sont pas spécialement mes lectures préférées, je ressens toujours une excitation particulière à lire ces auteurs dont la renommé n’est plus à faire.

Pearl Buck est une auteure que je connais depuis ma plus tendre enfance: ma maman possédait certains de ses titres dans sa bibliothèque. Etant trop jeune, je me réjouissais d’être grande afin de pouvoir enfin lire tous ces livres qui semblaient si mystérieux et attirants. Donc, lorsque j’ai vu que les éditions de l’Archipoche en proposait une réédition, j’ai sauté sur l’occasion et je les en remercie !

Le personnage principal est l’admirable Yehonala qui va rapidement évoluer et s’élever au sein de la Cité Interdite à Pékin. Le roman débute alors qu’elle n’est encore qu’une jeune fille présentée avec une soixantaine d’autres jeunes femmes à l’empereur. Grâce à son caractère affirmé, elle réussit à se démarquer et à toucher le cœur de son seigneur (même si elle aime quelqu’un d’autre en secret). La jeune concubine accède au rang tant convoité (par les autres prétendantes) d’impératrice lorsqu’elle accouche d’un héritier mâle. Elle prend alors le nom de Tseu-hi.

Derrière le charme et la magnificence de cette cité se cache machinations et complots. J’avoue ne pas avoir eu de sympathie pour Yehonala, cette femme de pouvoir au tempérament vif et parfois détestable. Je dirais plutôt que j’éprouve une admiration pour sa volonté de fer alors que l’empereur, à l’inverse, est si faible. Lors de la mort de l’empereur, c’est elle qui assurera la régence en attendant que son fils soit assez grand pour régner. Son règne ne sera pas de tout repos car en plus des complots internes, il y a la menace de l’Europe et les déceptions.

Si cette lecture est volumineuse et écrite par un prix Nobel de littérature, j’ai directement accroché grâce au style agréable.  J’ai beaucoup aimé découvrir les rites et la culture chinoise de l’époque. Pearl Buck nous la décrit à merveille. On découvre la vie à la cour, son organisation avec les concubines, les eunuques, le protocole etc. C’est fastueux ! C’est pour cela que je regrette de n’avoir pas eu l’occasion de m’immerger sur des longues durées dans ma lecture.

En bref:

J’ai attendu de nombreuses années mais ça y est: j’ai enfin lu du Pearl Buck. En plus de mettre en lumière une période de l’histoire de la Chine avec ses traditions et ses charmes, ce livre biographique dépeint le destin d’une femme extraordinaire à la grande volonté. Pour tous les amoureux des belles lettres, je vous recommande cette lecture au moins une fois dans votre vie.