
Publié cette année aux éditions Charleston, « La dernière allumette » est le tout nouveau bijou littéraire de Marie Vareille. Après avoir été conquise par sa plume dans « La vie rêvée des chaussettes orphelines », j’ai récemment plongé dans son roman « Le Syndrome du Spaghetti », paru chez Pocket. Ce livre, à la fois pour les jeunes et les adultes, raconte l’histoire bouleversante d’une jeune sportive confrontée au déchirement de l’annonce d’un terrible diagnostic, tout en affrontant la perte de son père.
« La dernière allumette » se pose également comme un roman puissant et poignant, un véritable coup de cœur, explorant avec une profondeur émouvante la violence conjugale et ses impacts dévastateurs sur les enfants qui grandissent dans ce tumulte.
Résumé :
Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d’avant ? Elle l’a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l’événement qui a fait basculer sa destinée et l’a poussée à se retirer du monde. De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère dont la brillante carrière d’artiste et l’imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique.
Mais le jour où il rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme, Abigaëlle ne peut s’empêcher de trembler, car elle seule sait qui est vraiment son frère…

Ce roman page-turner alterne entre passé et présent. Abigaëlle, la voix narrative de ce roman construit autour de plusieurs temporalités, reçoit régulièrement les confidences de son frère lors de ses visites au couvent. À douze ans, un événement traumatisant a brisé son innocence, l’emprisonnant depuis lors dans une retraite silencieuse derrière les murs de pierre. Elle a grandit dans une famille où il y avait des violences conjugales.
Dans ces pages, les thèmes forts se mêlent à l’évocation de son enfance. Abigaëlle nous fait découvrir sa famille à travers ses yeux vifs de petite fille surdouée. Son père, souvent en proie à la colère, éclaire la maison de sa présence ombrageuse. Mais Abigaëlle, avec ses lacunes de mémoire, n’est pas une enfant comme les autres ; l’école l’a envoyée chez une psychiatre pour tenter de comprendre ses troubles.
C’est dans cette atmosphère chargée d’émotions que Abigaëlle ressent une anxiété profonde lorsque Gabriel croise le chemin de Zoé Boisjoli, une jeune institutrice. Gabriel, hanté par la terreur de répéter les erreurs paternelles, est confronté à des démons intérieurs qu’il cherche désespérément à apprivoiser. Devenu célèbre en tant qu’auteur et illustrateur, son style artistique résonne intensément avec celui de Benjamin Lacombe. À travers ses œuvres, il tente d’exorciser ses peurs les plus profondes, laissant ses émotions s’épanouir dans une danse de couleurs et de lignes aussi inoubliable que bouleversante.
En bref :
Avec des personnages immortels et une construction terriblement efficace, Marie Vareille nous livre un roman parfaitement maîtrisé. Un coup de cœur puissant et intense !

J’ai hâte de le lire.
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