
Je découvre pour la première fois Rochette, de son prénom Jean-Marc. Ce peintre, sculpteur, illustrateur et un auteur de bande dessinée français est pourtant derrière la BD « Le Transperceneige » qu’il a co-réalisé avec Jacques Lob. Cette dernière a fait l’objet d’une adaptation cinématographique.
Je remercie donc les éditions Casterman pour l’envoi de « La dernière Reine » me donnant ainsi l’occasion de combler mes lacunes en bande dessinée. L’auteur plante son histoire dans la région du Vercors, multipliant les plans contemplatifs tout au long de ces 238 pages.
Résumé :
« Gueule cassée de 14-18, Édouard Roux trouve refuge dans l’atelier de la sculptrice animalière Jeanne Sauvage. Elle lui redonne un visage et l’introduit dans le milieu des artistes de Montmartre. En échange, Édouard lui fait découvrir la majesté du plateau du Vercors et l’histoire du dernier ours qu’il a vu tué quand il était enfant. Au cœur du Cirque d’Archiane, il lui dévoile la Dernière Reine et incite Jeanne à créer le chef d’œuvre qui la fera reconnaître. »

Le récit s’équipe d’un trait assez épais et épuré. Si le style m’a particulièrement plu concernant les animaux et leur silhouettes, formant de loin les plus belles planches de « La Dernière Reine », il me déplait chez les humains. Alors que ce trait si large souligne admirablement les détails dès qu’il s’agit de la faune ou des décors de montagne, il convient moins aux différents protagonistes de l’histoire.

Une histoire qui accompagne Edouard Roux, complètement défiguré durant la Grande Guerre, entre d’autres temporalités qui confrontent notamment l’Ours et l’Homme, l’écologie et la destruction de la nature, le fantastique et la superstition. Edouard revit quand il rencontre Jeanne, artiste qui aide « les gueules cassées » en leur créant un nouveau visage. Edouard aidera à son tour Jeanne grâce à l’amour qu’il lui porte et les merveilleux décors et forêts du Vercors qu’il offrira à sa vue. Mais quel destin attend ce couple ?
En Bref :
Superbe par ses planches animalières et ses plans contemplatifs ! Rochette propose grâce à son style particulier une histoire d’amour qu’il serait triste de rater.