Critique de livres

« Les Enfants du lac » d’Ivar Leon Menger

« Les Enfants du lac » Ivar Leon Menger

Bienvenue sur l’île des cauchemars.

Voilà douze ans que Juno vit sur une petite île du Nordland avec Père, Mère et Boy, son petit frère. À l’exception du vieux facteur, nulle âme étrangère ne s’aventure dans leur chalet fortifié.
Juno l’a bien compris : leur solitude est le prix de leur protection judiciaire. Impossible de quitter les lieux sans mettre sa famille en danger. Mais la jeune fille grandit, rêve d’interdits, questionne ce monde qui l’entoure et dont elle n’a que de vagues souvenirs. Quels trésors dissimule l’horizon ? Qui sont ces intrus qui les menacent ? Qu’ont-ils fait à Ruth, sa grande sœur enterrée près du lac ?

Une nuit, un inconnu débarque sur la plage. Juno s’approche, craintive et pourtant attirée par ce sourire, ces boucles brunes, ce regard d’ange. Le garçon prétend qu’il est venu la sauver, qu’il la cherche depuis des années. Que le vrai danger est là, sur l’île. Prince charmant ou croque-mitaine ? En même temps que le doute, la mort et son cortège d’horreurs se rapprochent. Délicat mélange de roman d’apprentissage, de suspense psychologique et de conte gothique, Les Enfants du lac vous promet de belles heures d’angoisse…

« Les Enfants du lac » est un redoutable mélange de roman d’apprentissage, de suspense psychologique et de conte gothique qui promet des heures d’angoisse inoubliables. Ivar Leon Menger signe ici son premier roman, traduit de l’allemand par Justine Coquel et publié aux éditions Belfond dans la collection noire. Ce livre a suscité une grande curiosité parmi vous, en particulier grâce à son résumé intrigant que j’ai présenté lors de mon dernier bookhaul la semaine dernière. Incapable de résister à la tentation, j’ai plongé dans ses pages au cours du week-end.

L’histoire est racontée par Juno, une adolescente de seize ans qui vit avec sa famille sur une île isolée, entourée d’une nature magnifique. Malgré la beauté de cet environnement, Juno ressent un profond ennui, exacerbé par leur isolement et les mystères qui planent sur leur existence. Les jeux de société et les livres dans leur chalet ne suffisent plus à combler son désir d’aventure.

La maison familiale renferme des pièces interdites d’accès, et des exercices réguliers les obligent à se réfugier dans un bunker. Face à ces mystères, Juno se pose d’innombrables questions : font-ils face à une menace imminente ? Ses parents lui disent-ils toute la vérité ? Évoluent-ils dans un monde post-apocalyptique, comme ils lui ont dit que le monde était scindé entre le Nordland et le Sudland ?

Au fur et à mesure que les pages se tournent, les révélations s’accumulent, créant une montée en tension brillante. Mon rapport avec Juno s’est avéré complexe, oscillant entre une profonde empathie et, par moments, une certaine exaspération face à sa naïveté.

Ivar Leon Menger est un conteur terriblement efficace !

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