
Partenaire de la maison d’édition Hauteville, j’ai le privilège de recevoir tous les trimestres un mail avec en pièce jointe le catalogue recensant toutes leurs dernières nouveautés. En le parcourant, mon attention s’est directement portée sur « Le Livre d’Eve » grâce à sa magnifique couverture et à son résumé mettant en scène une jeune bibliothécaire exerçant durant le Moyen-Âge. Étant moi-même impliquée dans le monde des bibliothèques, cette histoire résonne profondément en moi ! Ce livre pourrait faire partie de mon billet portant sur « 10 romans (à succès) qui abordent les métiers du livre en arrière-fond ».
Ce roman est écrit par Meg Clothier et traduit en français par Odile Carton. Il s’agit de ma dernière lecture lue en vacances à Lanzarote, au bord de la piscine ou en terrasse en compagnie d’un bon cocktail. Je vous propose de suite de découvrir mon avis…
Résumé:
Au crépuscule du Moyen Âge, Beatrice est bibliothécaire dans un couvent retiré au fin fond de l’Italie. Elle a toujours fui la compagnie de ses sœurs, ne trouvant le réconfort que dans la lecture de ses manuscrits. Mais sa vie bascule lorsqu’une nuit, deux femmes, grièvement blessées, se présentent aux grilles du couvent implorant l’aide des sœurs. Avant de mourir, l’une d’elles place un objet entre les mains de Beatrice : un livre ensorcelant dont les pages prennent dangereusement vie. Or les hommes qui régissent la vie de toute femme en ce lieu sont prêts à tout pour s’en emparer et le détruire. Entre la vie de ses sœurs ou protéger ce trésor : Beatrice doit faire un choix. Celui qui déterminera son avenir et celui de sa communauté.

Contrairement à mes autres lectures de vacances, l’expérience de plonger dans « Le Livre d’Eve » s’est avérée différente. Le style de l’auteur, plus dense avec parfois quelques longueurs, demandait une attention particulière. Cependant, ce rythme plus posé m’a également permis de m’attacher profondément aux protagonistes et d’apprécier leur sororité (et parfois leur rivalité). L’auteur prend le temps de planter minutieusement le décor et de nous présenter les différents personnages.
J’ai aimé la manière dont l’auteur décrit les différentes cérémonies rythmant les journées de la vie des religieuses. Ses descriptions détaillées nous transportent au cœur de ces rituels, et j’ai pu ressentir la solennité de chaque moment. Cela a ajouté une profondeur à l’histoire en nous permettant de mieux comprendre la vie et les émotions des personnages, ainsi que les enjeux qui les animent.
La richesse des détails et la construction minutieuse du monde dans lequel évoluent les personnages ajoutent une dimension authentique à l’ensemble. Je ne connaissais pas grand chose sur la mission des bibliothécaires dans les monastères en Italie. Cette exploration a élargi mon horizon sur l’importance de la préservation du savoir et de la transmission du savoir au cours des siècles, un héritage qui résonne avec ma propre passion pour les métiers du livre.
Par contre, j’ai été moins fascinée par le côté fantastique. Le livre magique (trouvé par Béatrice) est l’élément déclencheur, rompant l’harmonie régnante au monastère et a permis au rythme de s’accélérer crescendo au fur et à mesure des pages. Ce contraste avec le rythme initial du livre a finalement contribué à maintenir mon intérêt tout au long de l’histoire.
En bref :
« Le Livre d’Eve » est une lecture qui, malgré ses défis stylistiques, m’a offert une expérience gratifiante. Cette incursion dans la vie des religieuses et dans le rôle souvent méconnu des bibliothécaires dans les monastères en Italie a été instructive. En tant que passionnée des métiers du livre, c’était une lecture qui a suscité à la fois ma curiosité et ma réflexion, confirmant encore une fois la puissance de la littérature pour nous ouvrir de nouvelles perspectives.
