
Dans le dédale d’histoires qui tissent le tissu du passé, il existe des protagonistes qui réclament notre attention, qui demandent à être ressuscités de l’obscurité du temps pour être compris et célébrés. C’est ainsi que les éditions Hauteville nous offrent le premier opus d’une nouvelle saga historique : « Les Reines Maudites : Catherine d’Aragon », l’œuvre d’Alison Weir, historienne émérite spécialiste des familles royales d’Angleterre.
J’ai déjà croisé la plume d’Alison Weir avec le titre « Aliénor d’Aquitaine, tome 1 : L’été d’une reine ». Hélas, malgré l’écho du succès qui entoure cette saga, je m’étais égarée dans ses lignes, distancée par une intrigue qui m’avait échappée en mi-chemin. Cependant, le tourbillon de ma passion actuelle pour l’ère Tudor a rallumé la flamme de la curiosité en moi. Ainsi, je me suis aventurée dans cette fresque dédiée à la première épouse d’Henry VIII, une femme dont le destin s’est inscrit dans les annales de l’histoire.
C’est avec un enthousiasme impatient que je vous invite à partager mes impressions à l’issue de cette lecture.
Résumé:
Dieu avait enfin exaucé ses prières. Ce magnifique jeune homme voulait faire d’elle son épouse et la mère de ses héritiers. Ceux qui l’avaient méprisée, humiliée, devraient désormais s’incliner devant elle. Elle essaya de ne pas se réjouir à cette idée, mais elle n’était pas une sainte. Ses années de misère étaient définitivement révolues, elle serait bientôt la femme du roi le plus riche qui ait jamais régné en Angleterre.
Catherine d’Aragon n’a que seize ans lorsqu’elle quitte à tout jamais son Espagne natale. Promise au prince Arthur, son destin est tout tracé : elle sera reine d’Angleterre.
Lorsque la mort réclame prématurément son nouvel époux, cette belle destinée vole en éclats. Délaissée, trahie par ceux qui étaient censés la protéger, Catherine ne doit sa survie qu’à sa foi et sa détermination.
Sa témérité est récompensée lorsqu’elle monte enfin sur le trône en épousant le beau Henri VIII, le jeune frère d’Arthur. Mais au fil des années, leur bonheur se délite peu à peu. Quand leur union, et la nation tout entière, sont menacées, Catherine décide qu’elle ne se laissera pas remplacer sans livrer bataille.

Je possède également dans ma pile à lire « La Princesse d’Aragon » de Philippa Gregory, également publié aux éditions Hauteville. Cependant, je n’ai pas encore pris le temps de le lire.
J’ai adoré ce premier opus des Reines Maudites et rentrer dans l’intimité de Catherine d’Aragon. Le roman s’ouvre sur le sol britannique, là où Catherine, âgée de seulement 15 ans, s’apprête à écrire son histoire aux côtés d’Arthur, l’héritier de la couronne. La puissance de cette union réside non seulement dans le devoir royal, mais aussi dans le modèle que Catherine s’efforce d’incarner : celui de sa propre mère, Isabelle de Castille, une souveraine d’exception.
Arthur est de constitution faible et ne vivra que trois mois après leur mariage. Catherine, jeune veuve, se retrouve face à un tournant délicat et courageux. Les pages suivantes racontent ses années de deuil, de négociations et de ténacité. Sa quête pour une nouvelle alliance la mène à la porte de son beau-frère Henri, dont elle tombe amoureuse.
Les débuts sont marqués par un amour véritable, un mariage fusionnel qui illumine Catherine de bonheur et la hisse au plus haut (elle exerce une véritable influence sur son mari dans les affaires d’états). Cependant, au fil des années, une ombre s’insinue, l’ombre de l’héritier mâle qui manque. Une ombre qui cimenterait leur lien et préserverait l’harmonie. Les tromperies d’Henri commencent, les doutes aussi. Les promesses s’érodent, mettant à l’épreuve les fondations d’un mariage en apparence solide.
J’ai été complètement happée par ce roman, m’immergeant profondément dans son récit intimiste. Cependant, une émotion puissante m’a également envahie : la révolte face à la manière dont les deux rois anglais, d’abord Henri VII puis Henri VIII, ont traité Catherine. À travers les pages, je découvre une femme qui demeure digne et aimante malgré les circonstances déchirantes qui lui sont imposées.
En bref :
Une reine, le premier tome d’une saga de qualité et une histoire captivante qui continue de résonner en moi.
