Critique de livres·Mes lectures

[Chronique]: « In Purgatorii »

In purgatorii par Moulin

« In Purgatorii » est un livre écrit par Johann Moulin et publié cette année par les éditions Aconitum.

Résumé:

Souhaitant changer de vie, un couple parisien quitte la capitale pour une nouvelle maison. Des phénomènes étranges se succèdent alors. Le mari, obnubilé par l’envie de transformer son sous-sol en atelier de travail, sera assailli par des visions, harcelé par des créatures qu’il croit d’abord imaginaires…

mon-avis

Un tout grand merci aux éditions Acotinum pour ce livre qui comme sa collection l’indique donne des frissons !

Richard est un artiste reconnu dans le monde du cinéma. Il bosse dans la conception de décors. Grâce à son travail acharné, il a pu se payer la maison de ses rêves ! Celle-ci se situe dans un bled perdu en  Picardie, à 200 kilomètres de Paris. La maison date de 1802, possède la « modeste » superficie de 700m2 et un « petit » jardin de 10.000m2.  Il la fait découvrir à sa compagne Rachel , une pure citadine qui appréhende quelque peu ce changement de vie… Richard a prévu d’installer son atelier dans le sous-sol.

Dès le premier soir, des phénomènes étranges se produisent lorsqu’il visite le sous-sol. Bruits étranges, l’impression d’avoir quelqu’un derrière lui, sentiments d’angoisse permanents… L’installation vire vite au cauchemar. S’agit-il d’hallucinations auditives? D’un stress dû au déménagement? Lorsqu’il téléphone à l’agent immobilier pour se plaindre, celui-ci lui dit qu’il n’y a jamais eu de sous-sol dans la maison !

L’esprit de richard part à la dérive… La situation s’empire lorsqu’il aperçoit une créature…

C’est un Richard différent, déboussolé et apeuré qu’elle a face à elle et ça avait commencé à l’arrivée dans cette maison. Si le déménagement en était la cause alors elle préférait mettre les voiles et oublier cette baraque. Mais, dans un coin reculé de son esprit et qui affleurait la surface de sa conscience pour la titiller, elle pensait à des tas de trucs loin d’être cartésiens. Maisons hantées, personnes possédées par quelque chose, histoires abracadabrantes qui ne trouvaient pas d’explications rationnelles… 

Comme Richard avec son sous sol, ce livre m’a dès le départ attiré.

L’auteur réussit à instaurer une ambiance angoissante. On a envie de persuader Richard et Rachel de s’enfuir et de retourner illico sur Paris ! Même si à l’instar de Richard, la curiosité nous pousse à en savoir plus, à percer tous les mystères de cette épouvantable maison de l’horreur, porte vers le purgatoire…

L’auteur est soucieux d’apporter des descriptions soignées (ce qui permet de jouer sur l’atmosphère glaciale et glauque). J’ai trouvé original l’idée de changer à chaque fois la disposition des pièces du sous sol. Cela apporte un surplus de paranormal. Les cinq sens sont également sollicités dans ce récit par les bruits, la vue des créatures et monstres, l’odeur de moisissure et d’humidité de la cave mais aussi le toucher par la violence de certains faits (je vais m’arrêter là pour ne pas spolier ce livre).

Comme on le comprend rapidement, il émane de la maison une aura maléfique. Elle procurera à ses nouveaux habitants toutes sortes d’émotions. A commencer par de la joie et de l’excitation à l’idée d’avoir trouvé la demeure de leurs rêves. Ensuite, viennent les premières angoisses et les moments de doutes. Enfin, la peur, la colère, la douleur, l’horreur devant les différentes découvertes mais aussi l’obstination. Johann Moulin développe à merveille la psychologie de ces personnages.

Un livre sans temps morts qui devrait ravir les fans des romans d’horreur !

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