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[Chronique]: « Marina Bellezza »

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Marina Bellezza est un roman écrit par  Silvia Avallone et publié aux éditions J’ai Lu.

Résumé:

Il rêve de tout plaquer – famille et études – pour élever des vaches dans la ferme d’alpage de son grand-père. Elle court les télé-crochets dans l’espoir de devenir une star de la chanson. Andrea et Marina s’engagent dans des voies contraires… sans issues ? Au coeur d’un no man’s land aux confins de l’Italie, ils s’aiment depuis l’adolescence avec une fièvre qu’ils se promettent à chaque fois d’éteindre… Dans ce roman symptomatique d’une jeunesse en mal d’avenir, Silvia Avallone dessine sans trembler, derrière le désert industriel, la friche morale.

mon-avis

Laissez-moi vous présenter ce roman dont l’histoire se déroule dans le nord-ouest de l’Italie, dans le Piémont rustique et montagneux et plus précisément au centre de la vallée de Biella. C’est un endroit réel où beaucoup de jeunes gens décident de retourner vivre au vu de la situation économique difficile de l’Italie. L’auteure est d’ailleurs elle-même native de cette région.

Biella, panorama de la ville

Marina Bellezza est une jeune chanteuse de 22 ans en quête de succès. Elle a d’ailleurs la chance d’avoir été sélectionnée pour participer à une émission de la chanson appelée Cenerentola Rock, un télécrochet qui verra naître la nouvelle étoile de la chanson italienne. La jeune héroïne de ce roman est dotée d’un caractère assez complexe, souvent changeant.

« Savoir si elle était bien. La seule chose qui importait vraiment, pour elle ».

Elle a souvent un comportement jugé impossible par ses pairs qui peut être en partie expliqué par des petits drames familiaux. Marina recherche depuis toujours l’attention de son père, un homme si sympathique en paroles mais ça s’arrêtait là… Ce dernier, séparé depuis quelques années de la mère de Marina, a toujours l’air de vivre dans le grand luxe. Cependant, on découvrira au fil de l’histoire que les apparences sont souvent trompeuses. Paola, la mère de la jeune femme est devenue une alcoolique sur qui on ne peut compter, s’enfonçant toujours plus et n’étant plus actrice de sa vie depuis bien longtemps. (Si du moins l’eut-elle été un jour, n’ayant pris de toute sa vie comme initiative que de tomber enceinte afin de pouvoir espérer garder Raimondi, le père de Marina).

Le deuxième personnage principal est Andrea, un jeune homme de 27 ans, fils de l’ancien maire. Il a étudié la philosophie, puis a bifurqué vers l’agronomie. Andrea aimerait avoir la ferme d’alpage de son grand-père, un ancien marcaire. En attendant, il occupe un poste de bibliothécaire à temps partiel. Il a un grand frère Ermanno, qui vit aux Etat-Unis, travaille pour la NASA et est la fierté de ses parents. La relation d’Andrea avec sa famille n’est pas vraiment au beau fixe. Ses parents le considèrent un peu comme le fils raté. On constatera par la suite que rien n’est tout blanc ni tout noir et que ces difficultés résultent souvent d’incompréhensions.

Andrea et Marina ont un passé commun; ils ont vécu une relation passionnelle. Ils se sont aimés, puis quittés et perdus de vue pendant trois ans. Un soir, alors qu’Andrea accompagné de ses deux meilleurs amis est de passage à une fête de village à Camandona, il a la surprise de découvrir une Marina chantant sur scène, devant un jury et un public médusés par son talent. Passé la surprise et après quelques hésitations, il se décide à aller la trouver et lui propose un rendez-vous. Est-ce le début de la réconciliation et surtout une bonne idée?

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Comme on le comprend en lisant ces quelques lignes, de multiples protagonistes à la psychologie très complexe peuplent ce roman. L’auteure développe avec un grand souci du détail la vie de ses différents intervenants. On ressent leurs émotions. 

Je n’ai pas complètement adhéré au personnage de Marina, préférant de loin sa colocataire Elsa – un personnage un peu secondaire mais très intéressant. Les deux femmes sont le parfait opposé l’une de l’autre. Elsa est également une ancienne camarade de classe d’Andrea (elle est secrètement amoureuse de lui) et a ensuite suivi des études de philosophie.  J’aurais aimé que l’auteure s’attarde plus sur elle.

Ce roman est une histoire d’amour entre deux personnages meurtris par la vie. J’ai trouvé la relation de ces deux jeunes gens plutôt malsaine au futur improbable. Les sentiments d’Andrea sont assez confus. Quant à Marina, je me suis parfois demandée- peut-être à tort- si Andrea ne représentait pas un peu pour elle le père de substitution, un repère sûr sur lequel s’appuyer.

Résultat de recherche d'images pour Ce livre est véritablement un page turner ! Malgré les six cents pages, j’ai l’impression qu’il reste des éléments à explorer et développer. Une suite pourrait d’ailleurs très facilement être envisagée… et espérée !

Résultat de recherche d'images pour Pour conclure, je tiens vivement à remercier le site Babelio et les éditions J’ai Lu pour cette découverte. J’ai adoré la plume de Silvia Avallone, une jeune auteure italienne qui s’est fait connaître par un premier roman intitulé D’acier et ayant fait l’objet d’une adaptation à l’écran.

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3 commentaires sur “[Chronique]: « Marina Bellezza »

  1. J’ai lu D’acier , son premier roman , il y a quelque temps déjà et la plume de cette auteure m’avait charmé , aussi après lecture de ta chronique je vais me laisser tenter par ce roman qui apparemment a tout pour me faire passer un bon moment d’évasion , merci pour ton avis pertinent pour ce roman , Danièle

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    1. Je n’ai pas encore lu d’Acier, mais tous ceux qui l’ont lu me le recommande… Je vais l’ajouter dans ma wish list ! En tout cas dans la littérature italienne c’est avec Elena Ferrante, les deux auteures que j’entends le plus parler actuellement! Merci pour ton retour

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